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TimFaitSonCinema
Tim vient d’avoir 21 ans et a connu une vie un peu coupée du monde, avec sa famille un peu particulière et il voudrait bien se trouver une copine. Au lendemain d’un nouvel an où il n’a une nouvelle fois pas brillé, son père lui révèle que, comme tous les hommes de la famille, il a la faculté de voyager dans le temps…
Verdict:
Un vrai petit bonheur de comédie romantique à l’anglaise. Ce n’est pas forcément très original dans les situations montrées mais c’est formidablement bien écrit, drôle, assez émouvant et très bien interprété. On ne peut guère demander plus, en fait.
Coup de coeur:

Domhall Gleeson

La date de sortie du film:

06.11.2013

Ce film est réalisé par

Richard CURTIS

Ce film est tagué dans:

Comédie romantique

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 La Critique


Le maître de la comédie romantique à l’anglaise revient à ses premières amours avec sa troisième réalisation. En effet, celui qui s’est fait connaître comme scénariste d’énormes succès comme Quatre mariages et un enterrement ou encore Coup de foudre à Notting Hill, met en scène un nouveau film romantique dix ans après Love Actually, sa première expérience de réalisateur et long métrage assez culte pour pas mal de gens (j’avoue ne pas faire partie de ceux-ci). Entre temps, il a été coscénariste pour le Cheval de guerre de Spielberg mais, surtout, il a écrit et réalisé la comédie basée sur la musique (et non comédie musicale) la plus réjouissante de ces dernières années avec le rock’n’roll Good Morning England. Mais bon, visiblement, ce qui l’intéresse le plus, et ce avec quoi il a connu le plus de succès, ce sont bien les histoires d’amour. Et c’est donc tout naturellement qu’il y retourne et, il faut bien le dire, avec un certain succès. Car Il était temps est bien la comédie romantique de l’année (bon, je n’en n’ai pas vu des tonnes non plus) et charme du début à la fin. Alors, oui, c’est sûr que, en disant cela, je vais passer pour une fleur bleue. Mais je l’assume, ne vous inquiétez pas. Richard Curtis a surtout l’excellente idée d’offrir son premier rôle à un acteur jusque-là habitué aux apparitions plus ou moins furtives (notamment dans le dernier volet de Harry Potter). Il s’agit de Domhall Gleeson, fils de l’immense (à tous les sens du terme) Brendan Gleeson. Il réussit une entrée parfaite dans cet univers de la comédie et se pose d’emblée comme le potentiel successeur de Hugh Grant, avec son charme un peu décalé et son air juvénile. Il participe grandement à la réussite de ce film qui se laisse regarder comme un petit bonheur, pas parfait mais largement satisfaisant.

Alors, oui, c’est sûr que ce n’est pas du grand cinéma, à la force dramatique étonnante ou porteur d’enjeux importants. Mais, en même temps, ce n’est clairement pas le but et Il était tempsne se trompe jamais d’objectif et va plutôt droit à son but en ne prenant guère son temps. En effet, ce film a la particularité d’être très rythmé et le fait que l’on puisse revenir dans le passé permet toujours de conserver cet élan qui traverse tout le long métrage et qui nous fait passer presque dix ans avec le personnage principal. Et, surtout, c’est extrêmement bien écrit. Les situations s’enchaînent parfaitement, de même que les dialogues imparables. On reconnaît là le talent de Richard Curtis pour faire mouche en une ou deux répliques. On trouve à la fois de l’humour à froid britannique typique, des blagues « d’actualité » ou de comique de situation tout simple. C’est inventif et souvent très réussi. Cette finesse dans le scénario se retrouve aussi dans l’écriture des seconds rôles. Tous, à leur manière, ont quelque chose de particulier, que ce soit une attitude, une façon d’être, ou encore des expressions. Ils sont tous interprétés avec beaucoup de justesse. Mais ça fonctionne aussi parce qu’on s’attache vraiment d’abord au personnage central (on ne reviendra pas sur la performance de Domhall Gleeson, épatant) ainsi qu’au couple qu’il forme avec Mary. Celle-ci est jouée par Rachel McAdams, parfaite en girl next door réservée. Elle prouve une nouvelle fois qu’elle est capable de jouer à peu près tous les rôles avec la même réussite. Leur histoire procure en tout cas de vraies émotions et, en tant que spectateur, on a envie que tout se passe pour le mieux pour eux ainsi que pour la famille de Tim. Car les soucis de celle-ci sont aussi abordés, de manière à la fois tendre et émouvante. C’est vraiment cette tendresse qui ressort principalement de ce film.

Bon, sinon, il faut bien le dire : l’histoire est quand même un peu bidon et « facile ». Même si cette affaire de voyage dans le temps est rendue vraiment naturelle et pas du tout extraordinaire par le film, il n’en reste pas moins que c’est un artifice pas vraiment compliqué pour construire une histoire d’amour efficace et y ajouter des petites intrigues parallèles. Et puis, Il était temps est loin d’être parfait et a même un grand nombre de défauts. Passons rapidement sur la réalisation qui, pour le coup, n’a rien d’extraordinaire et se contente de suivre son histoire sans trop en faire. Mais, à côté de cela, beaucoup de situations sont attendues, certaines ficelles ressemblent plus à des cordes, des incohérences dans ces voyages dans le temps sont à noter et il n’y a finalement guère de surprises sur l’ensemble du long métrage. C’est même par moments un peu cucul et la morale finale est vraiment trop dégoulinante de bons sentiments pour être honnête. Mais, franchement, pour moi, tout cela est passé au second plan car j’ai bien plus été charmé par l’ensemble qu’agacé par ces soucis (qui pourraient pourtant vraiment être majeurs dans d’autres longs métrages). Le fait que ça fonctionne ou pas dépend aussi beaucoup de l’état d’esprit dans lequel on se trouve lors du visionnage car on est quand même à la limite. Je devais donc être de bonne humeur car, là, ça passe, et tant mieux. En même temps, parfois, ça fait du bien de voir un film qui cherche délibérément à être positif et réconfortant. Il faut quand même que ce genre de longs métrages continue à exister (je ne me fais pas trop de soucis), surtout quand c’est écrit et joué avec talent comme ici. Il était (donc) temps que j’aille le voir !



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