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TimFaitSonCinema
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DIANA

En 1995, Diana ne vit plus avec le Prince Charles. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Hasnat, un chirurgien d’origine pakistanaise avec qui elle va vivre une grande histoire d’amour, compliquée du fait de leur différence de culture et de statut.
Verdict:
Mise à part la performance de Naomi Watts, dans le pur style de l’imitation, Diana n’a absolument aucun intérêt. C’est très long par moments, mal écrit, mal dialogué et au final très peu intéressant. Pas loin d’être un plantage royal…
Coup de coeur:

Naomi Watts

La date de sortie du film:

02.10.2013

Ce film est réalisé par

Olivier HIRSCHBIEGEL

Ce film est tagué dans:

Biopic

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 La Critique


Décidément, ces séances Label des Spectateurs UGC ne sont pas de grandes réussites. Déjà, il est assez amusant de voir que c’est la troisième fois que je suis invité et, à chaque fois, c’était des biopics, à croire qu’ils ne souhaitent le donner qu’à ce genre de films. Et, les deux fois précédentes, c’était déjà des films plus que limites et je l’avais bien dit sur le petit papier qu’ils nous distribuaient. Les deux fois, le film a gagné le Label, donc, honnêtement, j’ai eu l’impression de ne pas servir à grand-chose. Et comme on dit chez nous, jamais deux sans trois. Je repartais donc vaillamment à cette séance et quand j’ai très vite compris que ce serait Diana , j’ai pris un tout petit peu peur parce que ce long métrage s’est fait assassiner dans la presse anglaise et que même ce que j’avais pu en voir dans d’autres médias ne me laissait guère optimiste. Par contre, ce qui est tout de même assez drôle, c’est le fait de voir le réalisateur du film très polémique La chute (sur les derniers jours d’Hitler) passer quelques années plus tard à l’histoire de Diana. En même temps, on peut se dire que les deux sont des personnages qui ont marqué l’histoire du Vingtième Siècle, chacun à leur façon et que, dans les deux cas, il s’agit d’un biopic, genre quand même plutôt à la mode. Et, enfin, à chaque fois, Olivier Hirschbiegel s’intéresse à la fin de vie du personnage principal. Mais même si je n’ai (toujours) pas vu La chute, je suis persuadé qu’il est plus réussi que ce Diana qui apparaît plus comme une sorte de grosse guimauve indigeste et peu intéressante.

Diana se base évidemment sur l’histoire de la Princesse la plus célèbre du vingtième siècle. Depuis sa mort il y a plus de quinze ans, on a à peu près tout entendu sur son divorce, sa mort (meurtre ou accident ?) mais aussi sur la fascination qu’elle exerçait sur le peuple britannique principalement, et même à travers le monde. Le long-métrage prend le parti de ne pas s’intéresser à la mort de Diana en tant que telle (on ne verra jamais l’accident par exemple et aucune théorie n’est privilégiée), ni même au divorce en tant que tel (il se déroule dans une ellipse d’un an), qui sont les deux événements les plus « publics » de la fin de vie de la Princesse. Non, ce qui intéresse le scénario dans ces deux dernières années, c’est à la fois son engagement humanitaire mais surtout l’histoire d’amour qu’elle a eu avec un chirurgien d’origine pakistanaise. Ainsi, le film semble toujours hésiter entre un vrai biopic et un film d’amour. Et c’est cette forme de tergiversation qui coule en grande partie le film. Pour bien montrer le côté public de Diana, le scénario prend plus que des gros souliers. On la voit par exemple en Angola, en Australie, à New York ou en Serbie mais ce sont autant de pastilles composées de trois ou quatre séquences au maximum et qui, à la fois, n’apportent rien, mais semblent surtout complètement déconnectées du reste de l’histoire. Surtout, ce qui est le plus grave dans ce Diana , c’est la manière dont le scénario est écrit : la plupart des dialogues sont en effet ridicules, soit parce qu’ils sont cucul au possible, soit parce qu’ils ont tout simplement ni queue ni tête. On a vraiment le sentiment que tout cela a été écrit très vite, sans forcément faire plus attention que cela.

De plus, alors que, justement, le film veut jouer sur l’émotion en mettant au cœur des deux dernières années de la vie de la Princesse cette histoire d’amour impossible, ça ne marche absolument jamais. A aucun moment on se sent emporté dans cette histoire. Cela tient peut-être au fait que l’on sait depuis le début comment elle va se terminer (encore que…), mais, plus certainement, à la manière dont elle est écrite et mise en scène : Diana et Hasnat se retrouvent, se séparent, se rabibochent,… A la longue, ça devient un tout petit peu longuet, du moment qu’on a compris les tenant et les aboutissants. En fait, l’ensemble du film est pour le moins « lourdingue ». On a l’impression de toujours revenir sur les mêmes choses et de ne jamais avancer. Ça donne vraiment le sentiment d’une toute petite chose emballée dans tout plein de papiers pour cacher du mieux possible qu’en fait, il n’y a vraiment pas grand-chose. Le film permet tout de même de faire des pubs plus ou moins déguisées (ça commence quand même par un gros plan « gratuit » sur un sac Dior…). Et on trouve aussi des éléments que je n’ai toujours pas bien compris comme cette insistance que le réalisateur a avec les pieds du personnage principal qu’il filme en gros plan un nombre incalculable de fois. Etrange… Par contre, Naomi Watts a gagné une nomination aux Oscars grâce à sa performance ici. Alors, oui, on est dans le domaine de la pure imitation, mais c’est quand même très fort et, pour une actrice, jouer le rôle d’une telle personnalité, ce n’est pas rien. Alors il faut féliciter l’australo-britannique pour avoir relevé le défi. Dommage que, autour d’elle et de sa performance, absolument rien ne fonctionne correctement. On risque de parler du film parce que la personnalité de Diana est encore très présente dans les mémoires et que certains aspects du long métrage feront sans doute polémique, mais, du point de vue cinématographique, c’est vraiment raté…



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