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TimFaitSonCinema
A la mort de sa grand-mère, Armand, pharmacien doit se débrouiller pour l’enterrement alors que son père a perdu la boule, que sa femme s’attache à lui alors qu’elle voulait divorcer, que sa maitresse prend un peu trop de place et que sa belle-mère est vraiment envahissante…
Verdict:
Une petite comédie française à l’humour parfois absurde mais qui manque clairement de densité pour être beaucoup plus drôle et donc plus réussie. Les acteurs s’en donnent à cœur joie.
Coup de coeur:

Les acteurs principaux

La date de sortie du film:

20.06.2012

Ce film est réalisé par

Bruno PODALYDÈS

Ce film est tagué dans:

Comédie

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 La Critique


J’avais vu pas mal de papiers (dans des magazines ou sur des sites un peu bobo, il faut le dire d’emblée) qui disaient que c’était vraiment un film à voir, une bonne surprise, une comédie qui relevait le niveau moyen du genre en France. Pourtant, au fond, cela ne me rassurait pas beaucoup et je n’étais moi-même guère enthousiaste devant ce long métrage qui a tout de même reçu le label UGC M (quand on sait que le film est distribué par UGC, ça peut faire sourire). J’avais vu la bande-annonce un nombre incalculable de fois (c’est l’un des inconvénients d’aller très souvent au cinéma) et il n’y avait pas grand-chose qui me donnait vraiment envie, si ce n’est la présence de Valérie Lemercier que je trouve toujours hilarante. Sinon, je m’attendais à voir une comédie un peu loufoque, pas forcément extrêmement drôle et donnant à voir de façon satirique la petite société de la banlieue parisienne. Au moins, je n’ai pas été déçu et Adieu Berthe a le mérite d’être parfaitement conforme à ce que je pensais qu’il serait. C’est au moins ça mais s’il m’avait surpris positivement, je n’aurais pas été contre…

Le film se passe en fait dans une ambiance toujours assez étrange puisque tout semble réaliste (décors, personnage) mais, dans les faits, tout est un peu décalé puisqu’il y a de multiples touches d’absurde qui donnent sa couleur au film. C’est par exemple le cas dans les deux entreprises de pompes funèbres qui se « battent » pour enterrer (ou incinérer, le choix est compliqué) cette fameuse grand-mère. Entre une qui fait tout en grande pompe (quel jeu de mot !), avec renfort d’un grand nombre croquemorts et un chef d’entreprise complètement loufoque interprété par Michel Vuillermoz, et une autre bien plus spécialisée dans l’enterrement de bêtes en tous genres et dont l’employé s’avère être de la famille de Haroun Tazieff, il est clair que les deux sont complètement décalées, chacune dans leur genre. Tout le film est dans la même veine et le personnage central semble un peu perdu dans un univers qu’il ne maîtrise pas vraiment. Lui, justement, c’est un peu le banlieusard moyen, qui vit une petite existence un peu tranquille et qui est plutôt en réaction par rapport à ce qui lui arrive. Pour jouer ce type de rôle, il faut bien avouer que Bruno Podalydès est assez génial. Mais le problème de ce long métrage, c’est qu’il se déroule un peu toujours sur le même rythme. Il n’y a pas vraiment de changements en cours de film et le scénario se déploie de façon un peu formatée.

A aucun moment on sent une réelle volonté dans la réalisation de faire quelque chose d’un peu plus osé ou plus poussé. Justement, l’absurde pouvait être une bonne solution mais les quelques bonnes idées qui sont lancées ne sont pas forcément poussées au maximum de leur possibilité et le réalisateur choisit plutôt de jouer sur cette frontière ténue entre réalité et absurde. C’en est parfois un peu frustrant. En plus, le scénario est globalement assez paresseux puisque de nombreuses séquences durent un peu trop en longueur, sans que ce soit forcément très utile. Cela offre des dialogues parfois assez magiques dans leur côté totalement décalé mais, la plupart du temps, ce sont plus des bavardages qu’autre chose. On s’ennuie même de façon assez ferme à certains moments, notamment dans tout ce passage dans la maison de retraite où a vécu en fin de vie cette grand-mère. En fait, je me rends compte que j’ai beaucoup utilisé le mot « parfois » dans cette critique et je crois que c’est un terme qui caractérise assez bien ce film. Il est donc parfois très bon mais la plupart du temps trop quelconque pour avoir un véritable intérêt. Et ça, c’est le plus frustrant.



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