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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : J-1

 L'Article


J-1

Forcément, quand une Coupe du Monde débute et que l’on est fondu de ballon rond, on se dit que l’on va essayer de regarder le maximum de match. Souvent, pour moi, ça dure durant le week-end inaugural et puis je me calme assez rapidement. D’abord parce que, pour des raisons logistiques, je ne peux pas suivre toutes les rencontres et aussi qu’il faut se garder un peu d’influx pour les matchs à élimination directe. D’autant que, dans une Coupe du Monde, pas mal de matchs opposent des équipes pas super folichonnes au premier abord et le calendrier n’est pas aussi dense que sur un Euro. Pour autant, ce qui est excitant dans ce genre de compétitions, c’est que c’est rarement la rencontre la plus flamboyante sur le papier qui donne le meilleur spectacle. Qui aurait pensé que le Hongrie-Portugal du dernier Euro serait à ce point spectaculaire (et si décisif, malheureusement). Si ça se trouve, le meilleur match de ce premier tour sera ce fameux Tunisie-Panama du 28 Juin…

Puisque les matchs de la France ne peuvent être ratés sous aucun prétexte et que, à partir des huitièmes de finales, il est « interdit » de rater une rencontre, il reste quarante-cinq matchs du premier tour à potentiellement regarder. Et, comme je suis gentil et que je prends soin de ceux qui ne sont pas forcément des fondus absolus de football, j’ai sélectionné huit rencontres qui pourraient vraiment être intéressantes. En tout cas, ça sera celle que je ne manquerai pas même s’il faut que je les regarde en différé. Il y en a un peu pour tous les goûts et, surtout, une de chaque groupe, ce qui montre que le tirage est a priori plutôt équilibré, sans véritable « groupe de la mort ».

Avec ça, vous êtes parés pour démarrer au mieux cette Coupe du Monde et ne pas rater les grosses affiches annoncées !


Portugal-Espagne

CONTEXTE :

Dès le quatrième match de cette Coupe du Monde, on a droit à un choc de premier ordre entre les deux dernières équipes qui ont remporté l’Euro. Dans un groupe normalement abordable (Maroc - attention quand même, c'est solide - et Iran comme autres adversaires), ce duel permettra tout de suite d’y voir plus clair sur la forme de deux prétendants importants au titre un mois plus tard. S’il y a un perdant, il se mettra une pression particulière pour son deuxième match…

LE JOUEUR CLÉ : Cristiano RONALDO (Portugal)

La star du Real Madrid connaîtra parfaitement un grand nombre de ses adversaires d’un jour, qui sont aussi ses coéquipiers en club. Il se rendra d’ailleurs compte qu’avec le Portugal, il a plus de mal à avoir des occasions... Pour autant, Ramos et Piqué devront surveiller comme le lait sur le feu un joueur devenu un véritable tueur dans la surface…

PRONOSTIC :

Le Portugal a beau être champion d’Europe et posséder un joueur d’exception, j’imagine l’Espagne l’emporter assez facilement 3-1.


Pérou-Danemark

CONTEXTE :

Quelques heures après l’entrée en lice des Bleus face à l’Australie, ce sont les deux autres équipes du groupe qui en découdront dans ce qui devrait (on l’espère) s’apparenter déjà à un seizième de finale pour déterminer qui terminera derrière la France. Ces deux équipes sont sans doute un peu sous-cotées et il sera donc justement très intéressant d’observer leur jeu avant qu’elles n’affrontent la France.

LE JOUEUR CLÉ : Paolo GUERRERO (Pérou)

Le capitaine de la sélection n’aurait pas dû disputer le mondial puisqu’il a été suspendu pour consommation de cocaïne. Mais, suite à un imbroglio judiciaire (fait d’appels et de contre-appels), il est finalement autorisé à y participer. Tant mieux pour la sélection péruvienne car l’ancien attaquant du Bayern Munich (il y a plus de dix ans maintenant) reste son principal fer de lance et sa figure majeure.

PRONOSTIC :

J’imagine bien un match assez tendu, avec deux équipes qui se craignent, et un résultat nul de 1-1 au final. Résultat qui arrangerait bien la France, d’ailleurs !


Brésil-Suisse

CONTEXTE :

Pour son entrée en lice, le Brésil joue la Suisse qui est sans doute la sélection la plus solide de son groupe (même s’il faut toujours se méfier des costaricains). La Seleção sera ainsi vite fixée sur son niveau de jeu et sur ses capacités à aller plus loin. Du côté des Helvètes, un bon résultat les mettrait en position de force pour atteindre le deuxième tour, comme en 2014 ou 2016.  

LE JOUEUR CLÉ : NEYMAR Jr (Brésil)

Blessé au pied en fin février dernier avec le PSG, le Brésilien a fait peur à tout son pays, qui a craint de le voir ne pas participer à la Coupe du Monde, quatre ans après le traumatisme de son absence lors de la demi-finale face à l’Allemagne, sur blessure, déjà. A priori, au vu des matchs amicaux, la star brésilienne est bien remise et ce premier match lui permettra de le prouver à tout le monde.

PRONOSTIC :

Si, traditionnellement, le Brésil souffre dans ses premiers matchs à la Coupe du Monde, je ne les vois pas chuter contre la Suisse. Victoire 2-0 des Brésiliens.


Argentine-Croatie

CONTEXTE :

Dans le groupe qui paraît a priori le plus compliqué (avec l’Islande et le Nigéria en plus), ce deuxième match de poules sera sans doute d’une importance capitale, afin de se mettre dans les meilleures dispositions en vue des matchs à élimination directe. La quantité de talents, notamment offensif, sur le terrain, sera presque sans égal sur ce premier tour. De fait, on attend un match ouvert et spectaculaire.

LE JOUEUR CLÉ : Lionel MESSI (Argentine)

Les joueurs de talent ne manquent pas dans l’Albiceleste, mais il est tout de même difficile de ne pas faire de Messi le véritable baromètre de cette équipe. Si lui est en forme, alors tout devient plus simple pour ses coéquipiers et le jeu de l’équipe s’en retrouve changé. Par contre, s’il n’est pas dans un bon jour, cette sélection devient quelconque et s’expose à de grands dangers…

PRONOSTIC :

Entre deux équipes dont la défense n’est pas réellement le point fort (et c’est un euphémisme), on pourrait voir de nombreux buts. 3-2 pour l’Argentine.

Allemagne-Suède

CONTEXTE :

La Suède a « éliminé » les Pays-Bas en phase de qualification puis a sorti l’Italie en barrages. Autant dire que, même sans un Zlatan Ibrahimovic en retraite internationale, les Suédois, sans être géniaux, restent dangereux. Pour autant, l’Allemagne, après un premier test contre le Mexique six jours avant, sera forcément très concernée et ne devrait pas laisser beaucoup de chances aux Suédois afin de s’offrir un dernier match plus tranquille contre la Corée du Sud.

LE JOUEUR CLÉ : Thomas MÜLLER (Allemagne)

Il s’est révélé au Monde en 2010, en terminant meilleur buteur et meilleur jeune, puis a remis le couvert quatre ans plus tard en étant deuxième meilleur buteur et membre de l’équipe type du tournoi. Bref, Thomas Muller adore les Coupes du Monde.  Joueur assez atypique, difficile à cerner et à positionner sur un terrain, il risque encore de faire des malheurs cette année… Et les Suédois pourraient bien en être victimes…

PRONOSTIC :

Il me semble y avoir une trop grande différence de niveau pour qu’une surprise puisse avoir lieu. 3-1 pour l’Allemagne.


Pologne-Colombie

CONTEXTE :

Ce groupe où quatre continents se côtoient me plait beaucoup car tous les matchs mettront aux prises des visions du football et des manières de le jouer relativement différentes. C’est pour moi l’un des bonheurs de la Coupe du Monde. La rencontre la plus intéressante est sans doute celle entre la Colombie, solide nation sud-américaine et une Pologne pas forcément géniale mais difficile à bouger.

LE JOUEUR CLÉ : James RODRIGUEZ (Colombie)

Il y a quatre ans, il avait éclaboussé de son talent la première moitié de la compétition, avant d’être acheté à prix d’or par le Real Madrid. Depuis, il s’est un peu perdu en route chez les Merengue mais il a retrouvé de sa superbe cette saison au Bayern Munich où ses talents de passeur ont fait par moments des merveilles. Il sera le véritable maitre à jouer d’une équipe colombienne bien plus attendue qu’au Brésil.

PRONOSTIC :

La Colombie me semble supérieure dans à peu près tous les domaines et je mise donc sur un succès 2-0 des Cafeteros.

 

Uruguay-Russie

CONTEXTE :

La Russie n’a pas été desservie par le tirage au sort qui l’a vu hériter d’un groupe que l’on qualifiera d’abordable avec, notamment, l’Arabie Saoudite et l’Egypte. Même si la sélection de Tchertchessov n’est pas du tout rassurante depuis quelques années maintenant, elle devrait pouvoir se sortir du premier tour. L’Uruguay ne peut pas se plaindre non plus et devrait pouvoir monter en puissance tranquillement au cours de cette phase de groupes, avant que cela se corse sérieusement dès les huitièmes de finale.

LE JOUEUR CLÉ : Luis SUAREZ (Uruguay)

S’il n’a pas déjà été exclu ou suspendu pour un mauvais geste – dont il peut être facilement coutumier – l’attaquant du Barça sera forcément un poison pour une arrière-garde russe qui ne brille pas par sa mobilité et sa réactivité. Capable de trouver le cadre dans n’importe quelle position et très difficile à marquer, il n’a pas besoin de beaucoup d’espace ni d’occasions pour briller.

PRONOSTIC :

La logique voudrait que l’Uruguay soit déjà qualifié après ses deux premiers matchs et que la Russie n’ait qu’à assurer le coup pour passer le premier tour. Je mise donc sur un petit nul 1-1 qui arrangerait tout le monde…

 

Angleterre-Belgique

CONTEXTE :

Ce dernier match de poules peut s’avérer très important, pas nécessairement pour la qualification car il y a de fortes probabilités que les deux équipes aient gagné leurs premiers matchs (contre le Panama et la Tunisie), mais plutôt pour la suite du tournoi. En fonction de la place, le tableau ne serait pas le même. Jouant en dernier, les deux sélections auront les cartes en main et pourront peut-être « choisir » la partie de tableau dans laquelle ils souhaiteront évoluer.

LE JOUEUR CLÉ : Kevin de BRUYNE (Belgique)

A Manchester City depuis trois saisons maintenant, le Belge a pris cette année une dimension particulière avec son club, en étant le véritable patron du milieu de terrain. Il connaît très bien tous les joueurs anglais, et saura parfaitement comment jouer entre les lignes pour mettre en danger une arrière-garde pas forcément rassurante côté anglais.

PRONOSTIC :

Dans ce match qui, selon les configurations, pourrait être joué avec plus ou moins d’intensité par chacune des deux équipes, j’imagine une rencontre assez équilibrée qui penche au final du côté belge. 2-1 pour la Belgique.

 

ÉQUIPE-TYPE :

LES STARS
 

Forcément, on retombe un peu toujours sur les mêmes joueurs quand on évoque les stars du ballon rond présents à la Coupe du Monde. Certains auraient pu apparaître dans la même équipe il y a huit ans. Mais il y a quand même selon moi un peu de renouvellement avec des joueurs qui se sont affirmés au fil des années, au point de devenir complètement indispensables.

Titulaires

Les stars

David DE GEA (Espagne) :

Evidemment, quand on évoque les gardiens de but stars, on pense en premier lieu à l’Allemand Manuel Neuer. Mais celui-ci est blessé depuis le mois de septembre et l’on n’a aucune garantie sur son réel niveau de jeu. A l’heure actuelle, c’est donc l’Espagnol qui fait figure de meilleur gardien du monde. Impressionnant sur sa ligne, plutôt pas malhabile de ses pieds, il est un dernier rempart plus qu’efficace pour la Roja.

Joshua KIMMICH (Allemagne) :

En deux ans, le latéral du Bayern Munich s’est vraiment imposé à ce poste, que ce soit dans son club ou en sélection. Formé au poste de milieu de terrain, il s’est reconverti en défenseur latéral , où il ne cesse d’apporter ses qualités offensives, notamment devant le but (deux buts en demi-finale de Ligue des Champions cette année). Avec presque trente sélections à seulement vingt-trois ans, il semble bien parti pour devenir le nouveau Philipp Lahm…

Mats HUMMELS (Allemagne) :

Même s’il sort de deux saisons un peu plus compliquées avec le Bayern Munich, où son statut d’intouchable en défense central a pu être remis en cause, le joueur allemand n’en reste pas moins une référence à son poste. Roi de l’anticipation, doté d’une facilité technique assez déconcertante pour son poste, il peut se laisser aller à une certaine facilité par moments. Mais quand il est vraiment dans son match, c’est du très très haut niveau !

Sergio RAMOS (Espagne) :

Même si je déteste l’homme (je reste persuadé qu’il a blessé volontairement Salah et Karius lors de la dernière finale de Ligue des Champions), force est de reconnaître que, depuis de nombreuses saisons, Sergio Ramos est l’un des si ce n’est le meilleur défenseur central au monde. (Très) dur sur l’homme, il perd très peu de duels et s’avère également précieux dans la surface adverse grâce à sa qualité de la tête sur coups de pied arrêtés. Le type de joueur que l’on préfère vraiment avoir dans son équipe favorite…

MARCELO (Brésil) :

Depuis trois ans, il terrorise toutes les pelouses d’Europe avec ses déboulés incessants en Ligue des Champions. Techniquement irréprochable, il a une faiblesse assez évidente dans son dos tant il est attiré par le camp adverse. Mais il oblige tellement l’attaquant d’en face à défendre et à se fatiguer à le suivre que ce n’est finalement pas si grave. Il a une capacité assez dingue à répéter les efforts et, surtout, à devenir de plus en plus pressant au fil du match, au point de finir ailier lors de certaines rencontres. Infernal…

N'Golo KANTE (France) :

En 2015, presque personne ne connaissait ce petit bonhomme, titulaire à Caen. Depuis, en trois saisons, il est devenu une star en Angleterre où son talent de ratisseur de ballons est devenu légendaire et a donné naissance aux fameux « Kanté Facts ». Même s’il ne s’est pas forcément encore complètement imposé en équipe de France, où le poste de sentinelle lui convient sans doute un peu moins, il est un joueur exceptionnel qui, dans un bon jour, peut presque annihiler à lui tout seul une équipe adverse.

Luka MODRIC (Croatie) :

Le génial croate le prouve année après année : pas besoin d’avoir un physique de Golgoth pour régner en maitre sur le milieu de terrain. Avec à peine plus d’un mètre soixante-dix et une allure toute fluette, le madrilène ne paie pas de mine. Mais, balle au pied, il est tout bonnement exceptionnel avec sa conduite de balle magnifique et son sens de la passe. Et puis rien que pour son extérieur du pied pour lequel il a une prédilection, le voir jouer est un délice.

Kevin DE BRUYNE (Belgique) :

Il s’était fait remarquer depuis plusieurs années mais jamais il n’avait atteint le niveau montré cette saison avec son club de Manchester City. Dans le système de Guardiola, il a une position très libre, qui lui permet de casser les lignes adverses avec ses dribles ou sa passe d’une qualité exquise. Il a visiblement du mal à trouver le même rayonnement avec les Diables Rouges mais si le déclic se fait lors de ce Mondial, il a tout pour en être l’une des grandes attractions.

Lionel MESSI (Argentine) :

Est-il encore nécessaire de parler du génial argentin qui, saison après saison, continue de régaler la planète foot de ses dribles, de ses accélérations ou de ses frappes imparables. Toujours aussi décisif avec son club de Barcelone cette saison, il a même sauvé son pays d’une non-participation honteuse à cette Coupe du Monde. De toute façon, c’est assez simple : même si l’Albiceleste a de nombreux atouts sur le papier, son salut réside dans le niveau de Lionel Messi !

Mohamed SALAH (Egypte) :

La blessure qu’il a subi en finale de Ligue des Champions l’a peut-être un peu coupé dans son élan et sans doute ne pourra-t-il pas nous monter l’étendue de son talent dans une équipe égyptienne assez faible, mais la saison du joueur de Liverpool est en tous points extraordinaire. Pas forcément attendu à ce niveau, il a mené avec ses compères Mané et Firmino un trio qui a ravagé les pelouses anglaises et européennes. L’année de l’éclosion pour un joueur qui peut faire tourner un match à lui tout seul…

Cristiano RONALDO (Portugal) :

Son style de jeu a évolué depuis quelques années : il est beaucoup moins présent à la construction du jeu et dans les dribles mais il est devenu un terrible finisseur, capable de marquer dans à peu près n’importe quelle position et à n’importe quel moment. On ne le voit pas toujours mais il est toujours capable de planter un doublé en deux actions. Il va porter un Portugal qui doit « défendre » son statut de champion d’Europe mais qui aura sans doute du mal à véritablement peser sur la compétition.

 

Remplaçants

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