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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : BILAN GLOBAL - QUELLES ÉQUIPES -TYPE ?

 L'Article


Quelles équipes type

Déjà trois jours que la Coupe du Monde a pris fin et il est encore temps de tirer les enseignements de cette compétition. Et pour cela, il est toujours amusant de jouer au jeu des équipes-type. Vous trouverez donc mon XI type, avec son équipe de titulaires et celle des remplaçants, ainsi que mon XI des découvertes et celui des déceptions. Cela reste évidemment subjectif et matière à discussion…

LE XI TYPE

Voici les joueurs qui ont le plus marqué cette compétition, que ce soit pour leurs actions défensives, leur présence offensive, leur activité globale ou leur côté décisif. Certains de mes choix pourront évidemment être remis en cause, même si je remarque que mon équipe-type est finalement assez proche de toutes celles que différents médias ont pu désigner ces derniers jours. Vous trouverez également une équipe de « substitution » avec d’autres joueurs qui, selon moi, ont également eu une grande importance lors de cet Euro. Normalement, avec ces vingt-deux joueurs, on a fait le tour des principaux acteurs de cette Coupe du Monde.

Titulaires

Equipe-type 1

Hugo LLORIS (France) :

Evidemment, son énorme boulette en finale va rester comme l’une des images de ce Mondial, même si, fort heureusement, elle ne prête pas à conséquence. Mais, moi, je préfère retenir les formidables parades qu’il a pu faire et qui ont ouvert le chemin à la France. Déjà contre l’Australie, il a été extraordinaire sur une frappe déviée avant de sortir une parade exceptionnelle contre l’Uruguay et d’être très solide face à la Belgique. Même son jeu au pied a été de grande qualité tout au long de la compétition. Hugo Lloris serait-il un homme de tournoi ?

Thomas MEUNIER (Belgique) :

Que ce soit en position de piston (à droite d’un 3-5-2) ou encore dans un rôle de latéral plus classique (en 4-4-2), l’arrière droit du PSG a été vraiment épatant tout au long de la compétition, aussi bien dans sa solidité défensive (son point faible) que dans son apport offensif (là où il est davantage performant). Son absence face aux Bleus a peut-être davantage pesé que ce qu’on aurait pu penser. Cerise sur le gâteau : il a même marqué dans la petite finale. Une Coupe du Monde parfaite.

Raphaël VARANE (France) :

Sa montée en puissance depuis deux saisons avec le Real Madrid, notamment dans les gros chocs de Ligue des Champions, pouvaient être le signe annonciateur d’un Raphaël Varane très solide avec l’Equipe de France. De fait, c’est ce qui s’est produit et le défenseur formé à Lens a été tout simplement énorme tout au long de la compétition (qu’il a disputé en intégralité). Toujours aussi rapide et bon dans l’anticipation, il a également fait preuve d’une capacité étonnante à gagner presque tous ses duels de la tête, dont celui pour le but en quart de finale. Le vrai patron de la défense des Bleus.

Domagoj VIDA (Croatie) :

Alors qu’il a trainé sa peine cette saison au Besiktas (seulement 751 minutes disputées en championnat), l’ancien défenseur du Dynamo Kyev s’est refait une sacrée santé lors de cette Coupe du Monde. Quasi infranchissable défensivement, il est même allé de son but en quart de finale face à la Russie, s’offrant pas l’occasion une belle polémique (puisqu’il a dédié son but à l’Ukraine). Avec ses longs cheveux et sa tête de videur, il correspond bien à son style de jeu, celui du central rugueux qui ne s’embarrasse pas trop du ballon mais qui peut faire peur aux adversaires…

Lucas HERNANDEZ (France) :

Il est arrivé à cette compétition dans la peau du remplaçant naturel de Benjamin Mendy mais il a profité des soucis physiques de ce dernier pour lui prendre la place et ne plus la lâcher. Parfois un peu dépassé défensivement, il a toujours su compenser par une énorme débauche d’énergie, une grinta de tous les instants et même un peu de vice par moments. Son apport offensif n’a pas non plus été négligeable puisqu’il est auteur de deux passes décisives lors des matchs à élimination directe. Une sacrée découverte.

N'Golo KANTÉ (France) :

S’il a raté dans les grandes largeurs sa finale (il était malade, paraît-il), il n’en reste pas moins que le petit bonhomme a été monstrueux tout le long de la compétition. Sa capacité à lire le jeu de l’adversaire et à couper son circuit de passes ont été d’une énorme utilité pour les Bleus. Parfois, on pouvait avoir l’impression qu’ils étaient deux sur le terrain, comme le Makelele de la grande époque. Véritable mascotte du groupe France, il est devenu un maillon essentiel du système de jeu mis en place par le sélectionneur

Paul POGBA (France) :

Avec un Ngolo Kanté davantage dans la récupération, Paul Pogba a pu se concentrer sur la projection offensive. Une simplicité dans le jeu retrouvée lui a permis de régaler dans ce domaine. Ses ouvertures, notamment vers Kylian Mbappé, ont souvent fait mouche. Mais il n’a pas été non plus absent du combat, mettant le bleu de chauffe quand il le fallait, notamment contre les Belges. Récompensé d’un but en finale. L’acte de naissance du Paul Pogba que l’on attend depuis longtemps en Bleu ?

Luka MODRIC (Pays de Galles) :

Depuis des années, le Croate est le régulateur du jeu des triples champions d’Europe madrilènes. Et c’est également le cas avec la Croatie. Tous les ballons ou presque passent par lui et il les bonifie à sa façon, alternant jeu court et jeu long, maitrisant le rythme de la rencontre. A la fois relayeur et meneur de jeu, il fait étalage de sa vision du jeu et de sa technique parfaite, sans oublier d’être présent dans le combat quand il le faut. Et on n’oubliera pas son magnifique but contre l’Argentine. Un joueur d’exception.

Kylian MBAPPÉ (France) :

Depuis environ deux ans, le monde du football bruisse est prévenu du phénomène qu’est le jeune Français. Il a déjà fait preuve de tout son talent en Ligue des Champions ou dans le championnat et confirmé ce potentiel. Mais, avec cette Coupe du Monde, il est définitivement entré dans la cour des très grands, celle ouverte au grand public. Son match face à l’Argentine et ses déboulés incessants resteront dans les mémoires, tout comme sa capacité à accélérer face à toutes les défenses. Son but en finale finit de le faire entrer dans la légende. Et dire qu’il n’a pas encore vingt ans…

Eden HAZARD (Belgique) :

Déjà convaincant lors du dernier Euro avec les Diables Rouges, le joueur de Chelsea a de nouveau frappé fort au cours du Mondial. Auteur de trois buts et quatre passes décisives, il a été le détonateur de presque toutes les actions belges et il a fait passer de sales moments à ses adversaires directs (n’est-ce pas Benjamin Pavard ?). Quand il est à ce niveau-là, il est vraiment l’un des tous meilleurs joueurs du Monde, tout simplement.

Romelu LUKAKU (Belgique) :

Evidemment, ses quatre buts ont été marqués lors des deux premiers matchs, face au Panama et à la Tunisie. Mais il serait triste de résumer sa compétition à cette seule donnée statistique. Car l’impact de Lukaku a été énorme dans tous les matchs de la Belgique (sauf contre la France où il a bien été muselé). Sa partition face au Brésil, dans un rôle d’ailier droit a ainsi été énorme de puissance mais également de technique (quelle remontée de balle pour le but de De Bruyne). Il semble avoir pris une nouvelle dimension, qui ne pourra que profiter à son club de Manchester United.

Remplaçants

Equipe Type 2

Thibault COURTOIS (Belgique) :

Il a multiplié les arrêts tout au long de la compétition, notamment contre l’Angleterre, le Brésil ou la France, s’est montré plutôt rassurant dans les airs pour ses défenseurs mais il me semble un peu court sur les deux buts japonais en huitième de finale. Il prouve avec cette compétition qu’il fait partie de la caste des très grands gardiens, même si ses déclarations après la demi-finale perdue auraient pu être évitées…

Sime VRSALJKO (Croatie) :

En prenant le dessus sur une référence qu’est Juanfran dans son club de l’Atletico Madrid, le Croate avait déjà prouvé qu’il était un latéral de qualité. Son Mondial l’a confirmé tant il a été solide dans con couloir droit. Précieux défensivement, il n’a pas hésité à apporter le surnombre quand il le fallait en phase offensive.

Diego GODIN (Uruguay) :

L’Uruguayen reste un véritable roc, difficilement franchissable quand le jeu passe par l’axe qu’il aime tant protéger. Pris en défaut seulement sur coup de pied arrêté (et sur une frappe anodine), le défenseur de l’Atletico Madrid a encore prouvé qu’il restait une référence à son poste à l’heure actuelle.

Samuel UMTITI (France) :

Cette fois-ci, il a débuté la compétition dans la peau d’un titulaire, et pas forcément bien puisqu’il concède un penalty sur une main évitable face à l’Australie. Ensuite, il est bien monté en température pour former avec Varane une charnière de grande qualité. Il a toujours ses quelques sautes de concentration mais elles n’ont pas porté à conséquence. Et puis, il est celui qui marque le but victorieux face aux Belges en demi-finale.

Diego LAXALT (Uruguay) :

Avec son look à la Sean Paul (avec ses dreadlocks), on ne peut pas dire que le joueur du Genoa fasse une grosse impression. Pourtant, ce milieu de terrain reconverti au poste de latéral en sélection a été plutôt très bon dans cette Coupe du Monde, même s’il a pas mal souffert face à la vitesse de Mbappé en quart de finale. Accrocheur et plutôt pas maladroit avec le ballon, il a été l’une des belles surprises de cette Coupe du Monde.

Axel WITSEL (Belgique) :

Même s’il est parti jouer en Chine depuis un an, l’ancien joueur du Zenit Saint Pétersbourg a démontré lors de cette compétition qu’il en avait encore sous la semelle. Très précieux dans tout le travail de l’ombre de l’équipe de Martinez, il a été essentiel pour équilibrer une équipe qui avait une petite tendance à se déséquilibrer vers l’avant. Un peu moins en vue contre la France, il a tout de même réussi une très jolie Coupe du Monde.

Ivan PERISIC (Croatie) :

Il n’a pas forcément semblé en très grande forme au cours de la première phase, mais il est entré dans sa compétition quand les choses se sont corsées pour son pays. Buteur en demi-finale (et intenable sur la fin du match) et en finale, l’ancien sochalien a prouvé qu’il était capable de faire de sacrées différences quand il le voulait. Mais il restera aussi celui qui a fait la main provoquant le penalty du 2-1 en finale.

Philippe COUTINHO (Brésil) :

Auteur d’une énorme première phase, avec deux buts et une passe décisive, le joueur du Barça a un peu baissé de pied contre le Mexique puis face à la Belgique (malgré une nouvelle passe décisive). Véritable patron du jeu offensif brésilien, c’est par lui que sont passées toutes les offensives. Il a semblé manquer un peu de jus sur la fin mais son Mondial reste une réussite à mes yeux.

Denis CHERYSEV (Russie) :

Il n’a jamais réussi à percer au Real Madrid alors qu’il était annoncé comme un espoir de grande qualité. Et en équipe russe, il n’était pas non plus titulaire au coup d’envoi de cette Coupe du Monde mais a profité de la blessure de Dzagoev pour entrer en jeu et  s’offrir rien de moins qu’un doublé, dont un but magnifique. Auteur ensuite d’une nouvelle réalisation contre l’Egypte et d’un bijou contre la Croatie en quart de finale, il a grandement contribué à la belle Coupe du Monde du pays organisateur.

Antoine GRIEZMANN (France) :

Une première phase assez compliqué, où il a semblé à la recherche de ses sensations. Ça a été bien mieux par la suite avec une évidente montée en puissance physique. Dans un rôle de meneur de jeu plus que de véritable attaquant, il a été très utile pour mener les attaques françaises mais également dans son travail de premier défenseur, harcelant sans cesse la relance adverse. Auteur de quatre buts (dont trois penaltys) et deux passes décisives , il a bien mieux fini qu’il n’a commencé.

Harry KANE (Angleterre) :

L’Anglais a terminé meilleur buteur avec six réalisations et il est donc assez compliqué de ne pas le mettre dans une des équipes type. Mais, en y regardant de plus près, son bilan est bien plus contrasté. Auteur de cinq buts, dont deux penaltys et un but involontaire contre la Tunisie puis le Panama, il a davantage peiné dans les matchs à élimination directe, ne marquant plus qu’un penalty contre la Colombie avant de s’éteindre de plus en plus dans le jeu… Pas si exceptionnel, finalement !

LES DÉCOUVERTES
 

On retrouve là des joueurs que je ne connaissais pas vraiment avec la compétition (ou dont j’avais seulement entendu le nom) et qui m’ont fait une très belle impression. Même si leur équipe n’a pas forcément brillé collectivement, eux sont parvenus à me taper dans l’œil, parfois sur un seul match, alors que je ne m’y attendais pas.

Découvertes

JO Hyenonwoo (Corée du Sud) :

Il était déjà difficile à rater avec sa coupe de cheveux peroxydée. Mais il a surtout impressionné tout le monde lors du premier tour. Déjà solide face aux Suédois et aux Mexicains, il a été énorme face aux Allemands. Auteur de nombreuses parades, il a également été très sécurisant sur les ballons aériens. On parle de lui pour une arrivée en Europe, alors qu’il joue depuis le début de sa carrière dans son pays natal.

Andreas GRANQVIST (Suède) :

C’est amusant de parler d’une découverte pour un joueur de trente-trois ans, présent en équipe nationale depuis douze ans. Mais c’était la première Coupe du Monde pour le défenseur central de Krasnodar qui retourne au pays l’année prochaine. Pas forcément très rapide et impressionnant, il a été extrêmement solide au cœur de la défense suédoise, repoussant sans cesse les assauts adverses (notamment contre l’Allemagne). En plus de cela, il a inscrit deux buts, les deux sur penalty, contribuant donc des deux côtés du terrain à la belle Coupe du Monde de son pays.

Yerry MINA (Colombie) :

Depuis son arrivé au Barça l’hiver dernier, Yerry Mina n’était que très peu utilisé. Cela lui a sans doute coûté une place de titulaire pour le premier match. Son entrée en charnière centrale a changé le visage de sa sélection, à la fois défensivement (le garçon est plutôt solide dans les duels) et offensivement. Le défenseur a inscrit pas moins de trois buts, les trois de la tête, dont une égalisation fabuleuse à la fin du temps additionnel face à l’Angleterre. Pas sûr pour autant qu’il gagne beaucoup de temps de jeu à Barcelone…

Harry MAGUIRE (Angleterre) :

Sélectionné et titularisé un peu à la surprise générale par Gareth Southgate, le joueur de Leicester a très bien rendu sa confiance au sélectionneur. C’est sûr que ce n’est ni le plus rapide, ni le plus élégant des défenseurs centraux mais il a fait correctement le job derrière. Impressionnant dans sa capacité à prendre de la tête les coups de pied arrêtés offensifs, il a fait planer une menace constante sur ses adversaires et ouvert le score face à la Suède en quart de finale.

Kieran TRIPPIER (Angleterre) :

Le fait qu’il soit devenu titulaire à Tottenham, reléguant Serge Aurier sur le banc, était déjà un signe. Et le sélectionneur anglais lui a également fait confiance en lui confiant l’animation de tout le côté droit de son 3-5-2. Il a parfaitement répondu aux attentes, en multipliant les efforts  et en faisant profiter ses attaquants de sa jolie touche technique offensivement. Et puis il y a ce magnifique coup-France face à la Croatie, un vrai petit bijou !

Luis ADVINCULA (Pérou) :

Pour le coup, c’est une véritable découverte car je dois bien avouer que je e suis pas le championnat mexicain. Hyper rapide, porté vers l’avant et capable aussi bien de centrer que de percuter, il m’a impressionné lors du match face au Danemark. Et puis, on peut le remercier car si Deschamps a choisi ce système avec Matuidi en milieu gauche, composition qui remportera finalement le titre, c’est sans doute pour le bloquer lors du deuxième match de la compétition !

Lucas TORREIRA (Uruguay) :

Dans le 4-4-2 en losange uruguayen, le joueur de la Sampdoria de Gênes, en Italie, occupait la pointe basse. Malgré une petite taille (moins d’1,70m), il a fait preuve tout au long de la compétition d’une vraie science de la récupération et d’une belle capacité à casser les lignes par ses passes, même s’il a été moins en vue contre l’équipe de France. Arsenal a fait une jolie opération en bouclant son arrivée relativement tôt. Il peut faire beaucoup de bien aux Gunners qui souffrent depuis quelques années d’un déficit dans la construction du jeu au milieu de terrain.

Aleksandr GOLOVIN (Russie) :

Quelques performances de qualité avec son club du CSKA Moscou (vous en parlerez aux joueurs lyonnais) avaient déjà tapé dans l’œil de pas mal de recruteurs. Ce n’est pas sa Coupe du Monde qui a dû freiner leur intérêt. Il fut l’un des seuls Russes vraiment à l’aise balle au pied, tout en multipliant les courses. Ses deux premiers matchs ont été un régal même si ce fut un peu moins évident par la suite.

Takashi INUI (Japon) :

Le Bétis Seville a senti la bonne affaire en faisant signer le joueur avant le début de la compétition. Parce que sa cote a du s’envoler après les quatre matchs de haut niveau qu’il a produit. Double buteur (contre le Sénégal et la Belgique), il a en plus été très présent dans le jeu offensif des Japonais, multipliant les dribles et les courses. Son huitième face à la Belgique m’a vraiment impressionné.

Hirving LOZANO (Mexique) :

Il sortit d’une saison exceptionnelle avec son club du PSV Eindhoven et c’est peu de dire qu’il a poursuivi sur sa lancée lors de cette Coupe du Monde. Ailier déroutant, hyper rapide et technique, il a mis au supplice les défenses allemandes puis coréennes. Pas avare non plus d’efforts défensifs, il a paru manquer un peu de jus lors du huitième de finale face au Brésil. Mais quel talent ! Le futur du Mexique, c’est forcément lui !

Ante REBIC (Croatie) :

Titulaire sur le côté droit du milieu croate, il a fait preuve de sa capacité à répéter les efforts, à la fois défensifs mais aussi offensifs avec de nombreux appels qui ont mis en difficulté les adversaires. Auteur d’un but plein de sang-froid face à l’Argentine, celui qui est annoncé depuis pas mal de temps comme le futur du football croate semble avoir définitivement pris son envol.

LES DÉCEPTIONS

Ils devaient être des acteurs majeurs de la Coupe du Monde et porter leur équipe vers une compétition remplie de succès. Mais ils ne sont jamais parvenus à réellement se mettre en évidence. Et pour certains, cette compétition a même été un (plus ou moins) long chemin de croix. Cette équipe ne manque pas de talent, c’est certain, mais ceux qui la composent sont passés à côté de cette Coupe du Monde…

Déceptions

David DE GEA (Espagne) :

La statistique paraît tellement folle que je suis retourné deux fois la vérifier : l’Espagne a subi sept tirs cadrés au cours de ses quatre matchs disputés et David De Gea n’en a arrêté qu’un seul. Complètement indigne d’un gardien de sa classe. En plus, il fait une énorme boulette lors du premier match sur une frappe de Ronaldo. Bref, un Mondial cauchemardesque à oublier pour celui qui n’a jamais su rassurer sa défense.

Joshua KIMMICH (Allemagne) :

Sa première demi-heure dans cette Coupe du Monde a été un véritable cauchemar. Constamment pris dans son dos par Hirving Lozano, il a souffert le martyr. Globalement bien trop porté vers l’avant, où il n’a pourtant pas réussi grand-chose offensivement, il a laissé des espaces béants dans son dos. Mexicains, Suédois et même Coréens s’en sont régalés. On était bien loin du Kimmich solide derrière et précis devant du dernier Euro…

Jerome BOATENG (Allemagne) :

Pour lui aussi, le premier match contre le Mexique a été très difficile, tant il a semblé à court de rythme. Il revenait de blessure et cela s’est vu. Pas aidé par ses coéquipiers, il a tenté de relever la tête contre la Suède avant de se faire expulser suite à deux cartons jaunes. Au moins son carton rouge lui a au moins permis d’éviter l’humiliation de la dernière défaite face à la Corée du Sud.

Kalidou KOULIBALY (Sénégal) :

Depuis quelques années, il est devenu une référence à son poste dans le championnat italien, et même en Europe. Lors de cette Coupe du Monde, il n’a jamais réussi à faire que sa sélection garde son but inviolé. Pas coupable de grosses erreurs défensives, il ne me semble pourtant pas vraiment présent sur les différents buts adverses, notamment ceux marqués de la tête.

Ricardo RODRIGUEZ (Suisse) :

Lors des précédentes compétitions disputées par la Suisse, ce latéral plutôt offensif m’avait beaucoup plu. Lors de cette Coupe du Monde, je ne l’ai presque pas vu, ne parvenant jamais à combiner avec son ailier devant lui (Zuber, pas forcément excellent lui non plus…). En fait, il a traversé cette compétition de manière bien trop anonyme pour ne pas me laisser un petit goût amer…

Sergio BUSQUETS (Espagne) :

On ne peut pas dire qu’il ait été vraiment mauvais mais il a été pour moi le symbole de cette équipe d’Espagne qui s’est caricature elle-même au cours de cette Coupe du Monde. En multipliant les passes, elle a battu des records (plus de 1100 contre les Russes en huitième de finale) mais n’a jamais véritablement fait de cette possession une arme offensive. Et Busquets, lui, s’est contenté de distribuer le ballon tout près de lui, sans jamais prendre de risque…

Javier MASCHERANO (Argentine) :

Evidemment, je ne m’attendais pas à un grand Mascherano – celui de la dernière Coupe du Monde qui avait porté son équipe en finale – et son départ vers la Chine cet hiver n’était pas un bon signe, mais voir ce formidable guerrier constamment dépassé au milieu de terrain avait quelque chose de triste. Contre la Croatie, ça a même été franchement gênant… Il a essayé de compenser par ses valeurs de combativité mais, à un certain moment, ça ne peut plus suffire…

Raheem STERLING (Angleterre) :

Si l’Angleterre est arrivé en demi-finale de cette Coupe du Monde, elle ne le doit pas à l’attaquant de Manchester City. Placé en pointe avec Harry Kane, il est retombé dans de vieux travers que l’on croyait oubliés depuis cette saison : courir très vite avec (ou sans) le ballon tout en donnant l’impression de ne pas savoir qu’en faire. Il a ainsi gâché de nombreuses occasions de contres pour son équipe. Franchement désespérant.

Thomas MÜLLER (Allemagne) :

Cela fait quelques saisons que l’on a un peu perdu en club le Thomas Müller des années 2010-2014, celui qui balayait tout le front de l’attaque et était toujours présent pour marquer des buts importants. Maintenant, on a surtout le sentiment qu’il ne joue nulle part, tant son influence sur le jeu est proche de zéro. Incapable d’éliminer lors de ses trois matchs, il n’a été d’aucune utilité pour son équipe… Et ça fait un certain temps que ça dure, maintenant…

Gabriel JESUS (Brésil) :

C’est dur parce que l’attaquant de Manchester City a beaucoup travaillé pour l’équipe, mais, quand même, voir un numéro 9 brésilien incapable de marquer un but en cinq matchs a quelque chose de forcément décevant. Souvent imprécis dans la zone de vérité, il n’a jamais réussi à tirer son épingle du jeu. Son sélectionneur lui a pourtant maintenu sa confiance jusqu’au bout, malgré les entrées intéressantes de Firmino.

Robert LEWANDOWSKI (Pologne) :

Après un Euro déjà raté, l’attaquant du Bayern Munich s’était remis dans le « droit chemin » en sélection en inscrivant pas moins de seize buts lors de la campagne de qualification à cette Coupe du Monde, nouveau record. Mais il est retombé dans ses travers pendant la compétition, ne parvenant jamais à trouver le chemin des filets. Le système de jeu de la Pologne, qui le pousse à presque jouer en numéro 10, ne l’a pas beaucoup aidé mais il a surtout confirmé une certaine difficulté dans les matchs qui comptent depuis quelque temps.




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