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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : BILAN GLOBAL - BLEU(S) ROI(S)

 L'Article


Bleu(s) Roi(s)

Alors que l’objectif fixé par la fédération – et il me semblait raisonnable –  était celui des demi-finales, les Bleus ont largement dépassé les attentes en remportant la Coupe du Monde, rien de plus, rien de moins ! C’est un accomplissement exceptionnel pour ces vingt-trois joueurs qui voient-là leurs rêves les plus fous devenir réalité. Car il n’y a pas plus beau pour un footballeur que de remporter la Coupe du Monde. C’est un Graal absolu que rien ne peut surpasser.

Forcément, l’Equipe de France a réussi sa compétition, puisqu’elle est sur le toit du monde pour les quatre prochaines années. Mais il s’agit d’aller un peu plus loin dans le bilan que l’on peut faire des sept matchs disputés pour comprendre ce qui a pu les mener à un titre qui paraissait encore largement improbable il y a un mois. Vous trouverez à la fin de l’article le bilan statistique de chacun des joueurs sur cette compétition ainsi que mon bulletin de notes personnalisé.

UNE MONTÉE EN PUISSANCE PHYSIQUE

Si l’on excepte la finale, qui est un match à part et qui doit donc être pris pour ce qu’il est, cette équipe de France a donné le sentiment d’une réelle évolution physique positive au fur et à mesure de la compétition. Alors que, lors du premier match face à l’Australie, les Bleus avaient manqué d’impact dans les duels, c’est cette présence athlétique qui leur a permis ensuite de gravir les différentes marches vers le titre suprême. Contre l’Uruguay ou la Belgique, c’était même assez impressionnant. Clairement, la préparation physique a été parfaitement calibrée tant les joueurs ont donné l’impression d’être en forme pour les matchs qui comptaient vraiment. C’est à mettre évidemment au crédit de Didier Deschamps, qui a toujours été très pointu dans ce domaine (grosse expérience italienne oblige), et de l’ensemble de son staff, dont le petit nouveau Grégory Dupont, arrivé en début d’année, et qui a fait de façon très nette un excellent travail. Le fait que l’Equipe de France joue toujours en premier dans les matchs à élimination directe a peut-être également joué dans leur fraicheur physique  mais à la marge, selon moi.

UN GROUPE QUI S’EST RÉVÉLÉ

Si la montée en puissance a été physique, elle a également été mentale et cette Equipe de France a donné le sentiment de se révéler à elle-même en cours de compétition. Le déclic semble être intervenu au cours du match face à l’Argentine, peut-être dans les neuf minutes où les Bleus ont été menés (c’est d’ailleurs le seul moment de la compétition où ils ont été derrière au score). A partir de là, on a eu l’impression de voir un bloc, hyper compact et solidaire, où tous les joueurs faisaient les efforts les uns pour les autres. Sauf en finale, au cours de la première période, ces Bleus ont toujours semblé parfaitement maitrisé leur sujet et être en contrôle de la situation. Pourtant, Didier Deschamps avait concocté une sélection très jeune, avec pas mal de joueurs relativement inconnus du grand public. Et les événements l’ont même poussé à titulariser en défenseurs latéraux deux jeunes joueurs qui disputaient leurs premiers matchs officiels avec le maillot des Bleus. C’est comme si cette insouciance de la jeunesse avait été l’atout principal d’un groupe qui donnait le sentiment de bien vivre.

DES LEADERS AFFIRMÉS

Le fait de manquer de leaders pouvait être l’une des craintes par rapport à ce groupe très jeune. Patrice Evra, malgré tous ses défauts, avait ce rôle lors du dernier Euro et la perte de Laurent Koscielny enlevait encore un peu d’expérience à la sélection. Mais, visiblement, les Bleus se sont trouvé des leaders sur lesquels s’appuyer. Il y a d’abord le capitaine, Hugo Lloris, souvent raillé pour ses sorties médiatiques insipides, mais sans doute bien plus important dans le groupe que l’image qu’il donne en dehors. Antoine Griezmann a semblé parfois être le véritable patron sur le terrain, donnant notamment le rythme aux matchs (et n’hésitant pas à remettre en place ses coéquipiers s’ils s’aventuraient trop alors que le score était en faveur des Bleus). Adil Rami, lui, sans jouer, a été un peu le bout-en-train du groupe et sa conférence de presse reste l’un des bons moments de cette Coupe du Monde. Mais il me semble que sur cette compétition, celui qui a pris une nouvelle dimension, c’est Paul Pogba. Il a semblé libéré et son attitude à la fin de la demi-finale, rappelant à tous ses coéquipiers qu’il restait le plus dur à faire, a vraiment été celle d’un patron et d’un chef de groupe.

UN STYLE DE JEU BIEN MAITRISÉ

On connaît tous l’adjectif qui est le plus utilisé pour qualifier le sélectionneur : « pragmatique ». En effet, Didier Deschamps a toujours eu tendance dans son coaching à s’adapter aux forces et faiblesses de son groupe et de son adversaire pour construire son équipe. Après avoir tâtonné en préparation puis lors du premier match, il a mis en place face au Pérou l’équipe qui ira finalement au bout. Pas forcément facile à lire dans sa composition (4-4-2 ou 4-3-3 suivant la position de Matuidi), elle a finalement parfaitement convenu à ce que voulaient faire les Bleus, à savoir laisser le ballon à l’adversaire et être en capacité de vite se projeter vers l’avant, en utilisant soit le jeu dos au but de Giroud, soit la technique de Griezmann, soit, enfin, la vitesse de Mbappé. Dans un tel schéma de jeu, l’importance du milieu de terrain est primordiale pour récupérer les ballons et vite se projeter vers l’avant et le duo Kanté-Pogba a été hyper efficace dans ce domaine, avec l’intelligence de Kanté pour couper les trajectoires de passes adverses et le jeu long de Pogba pour lancer les flèches offensives. Giroud ou Matuidi, eux, ont effectué un travail de l’ombre pas facilement visible mais hyper important pour l’équilibre global de l’équipe.

Les statistiques des Bleus sur cette Coupe du Monde

Statistiques

Le bulletin de notes des Bleus

Bulletin de notes

La France a maintenant un statut à défendre, celui de meilleure équipe du Monde, tout simplement. Ça ne sera pas toujours facile, forcément, mais je fais confiance à Didier Deschamps pour continuer à mener cette génération exceptionnelle vers d’autres sommets. Dès le prochain Euro, pour un nouveau doublé vingt ans après ? Cela serait tout simplement exceptionnel !!

D'ici-là, profitons !




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