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SALES CARACTÈRES DE SIMON GARFIELD

 L'Article


Simon Garfield

Sans que l’on s’en rende forcément compte, les polices d’écriture sont entrées dans nos vies, surtout depuis l’avènement de l’informatique. On en trouve certaines pratiques, jolies ou bien ridicules… Simon Garfield nous raconte l’histoire de la typographie tout en s’attardant plus particulièrement sur certaines des polices les plus connues, pour le meilleur et pour le pire…

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas d’un roman dont je vais parler ici mais bien de ce que l’on peut qualifier comme un essai (même si je n’ai jamais trop aimé ce terme fourre-tout). Ça fait maintenant pas mal de temps que je suis dessus et j’en suis (enfin !) arrivé au bout. Si j’ai mis un peu de temps, ce n’est sûrement pas parce que le livre ne me plaisait pas (bien au contraire) mais c’est typiquement le genre d’ouvrage qu’on peut lire en même temps que des romans et comme, ces derniers temps, j’ai plutôt beaucoup lu (selon mes standards), ça a ralenti d’autant mon avancée dans ce Sales caractères qui est pourtant vraiment intéressant. C’est vrai que les polices d’écriture, c’est quelque chose qui m’a toujours intéressé. Sans être un grand technicien, loin de là, j’aime bien aller en chercher des nouvelles et que les documents que je compose (notamment dans mon activité professionnelle) ait une typographie claire avec une charte graphique identifiée. Il était donc temps que je prenne le temps pour en connaître un peu plus sur l’histoire et les techniques autour de la typographie.

 

Et, pour ce faire, ce Sales caractères a beaucoup d’atouts dans sa manche. Il est d’abord plutôt facile d’accès tout en expliquant de façon assez claire les principaux éléments qui différencient les polices (empattement, casse,…), ce qui est déjà bien. Mais l’auteur parvient à insuffler beaucoup d’humour et de rythme dans ce qui pourrait paraître un peu rébarbatif. D’abord, il a une façon bien à lui de raconter l’histoire de la typographie et de certaines polices en particulier. Et il faut bien dire que quelques anecdotes valent vraiment le détour. Ensuite, la construction de l’ouvrage est assez particulière et peut paraître assez déroutante au premier abord. On a parfois l’impression que ça part dans tous les sens, avec des titres de chapitres un peu loufoques (Pourquoi les suisses ? / Les Ecossaises américaines /…) mais, en fait, il y a une vraie progression tout au long du livre, du plus technique au plus artistique. Et ces chapitres « théoriques » sont entrecoupés d’intermèdes dédiés aux polices les plus célèbres ou qui ont une histoire bien particulière. C’est donc à la fois instructif et franchement drôle. Bref, que demander de plus ? Mon seul regret : qu'il n'y ait pas un mot pour celle qui est ma police préférée, à savoir l'incroyable Myriad Pro...



« Pourtant, les aspects mathématiques, géographiques et lexicaux ne doivent pas nous faire perdre de vue un fait essentiel : en romains ou en italiques, maigre ou gras, haut de casse ou bas de casse, les polices qui fonctionnent le mieux sont celles qui nous permettent de lire sans nous abîmer les yeux. »


Drôle et instructif, cet ouvrage qui se veut volontairement simple d’accès (même s’il faut quand même se souvenir des principales caractéristiques des polices citées précédemment) nous en apprend beaucoup sur la typographie et l’histoire des polices. Si le sujet vous intéresse un peu, c’est à lire. Par contre, si vous n’en avez vraiment rien à faire du tout, je pense que ça aura du mal à vraiment vous passionner.

Sales caractères




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