L'Article
MÉTAMORPHOSES (Christophe Honoré)
Réalisateur :
En plus de son activité d’écrivain (notamment pour la jeunesse), Christophe Honoré s’est installé au fil des ans comme l’un des réalisateurs qui compte en France. Avec déjà huit longs métrages en dix ans, il connaît même une carrière plutôt prolifique même si ses films ont rarement fait des cartons au box-office. Pourtant, Les chansons d’amour ou Les Bien-aimés avaient reçu de belles critiques. Pour ma part, j’étais plus mesuré (j'avais largement préféré le premier).
Casting :
Alors qu’il nous avait habitués à des distributions marquées par la présence d’acteurs reconnus (Deneuve, Sagnier, Mastroianni, Garrel), il prend là le contrepied puisque presque tous les acteurs sont des comédiens non-professionnels et pour qui il s’agit de la première expérience au cinéma. Pas de stars, donc, mais des découvertes à prévoir.
Scénario :
Christophe Honoré se lance un sacré défi en adaptant les quelque douze mille vers écrits par Ovide (et que j’avais plus ou moins étudiés au collège) qui forment un ensemble hétéroclite parfois assez compliqué à unifier. Cette fois-ci, pas de chansons mais la volonté d’accommoder à la sauce contemporaine un texte fortement attaché à sa période d’écriture (l’antiquité). Vaste programme sur le papier…
Degré d'envie de voir ce film : 50%
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MAINTENANT OU JAMAIS (Serge Frydman)
Réalisateur :
C’est seulement le deuxième film pour celui qui s’est surtout fait connaître dans les années 90 comme coscénariste avec Patrice Leconte. En 2005 sortait donc sa toute première réalisation, Mon Ange, avec notamment Vanessa Paradis, pas particulièrement une réussite en salles (moins de 200 000 entrées). Il lui aura donc fallu presque dix ans pour se relancer dans un projet qu’il a mené à bout.
Casting :
Leïla Bekhti est au cœur de cette histoire, ce qui lui permet de continuer à s’affirmer comme l’une des jeunes actrices la plus intéressante du cinéma français actuel, car capable de jouer à peu près tout. Avec elle, on retrouve Arthur Dupont (que je n’ai jamais troué très bon dans Les saveurs du palais ou Au bout du conte) et Nicolas Duvauchelle, dont on attend un vrai grand rôle au cinéma, lui qui est maintenant davantage connu pour sa participation à la série Braquo. Un casting pas inintéressant sur le papier.
Scénario :
Sur le principe, c’est une idée qui n’est pas bête : faire d’une mère de famille bien sous tous rapports une potentielle cambrioleuse de banque puisqu’elle est dans le besoin, son mari ayant perdu son emploi et ayant une maison toute neuve à rembourser. Mais j’ai un peu peur que tout cela soit cousu de fil blanc et manque un peu de nuances dans la description des personnages.
Degré d'envie de voir ce film : 30%
Bande-Annonce
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HIPPOCRATE (Thomas Litli)
Réalisateur :
Deuxième film également en tant que réalisateur pour Thomas Litli (Les yeux bandés en 2007) qui a aussi été scénariste pour Michel Leclerc (Télé gaucho). Ce presque quarantenaire a surtout la particularité assez incroyable de continuer à pratiquer son métier de médecin en parallèle de son travail dans le milieu du cinéma.
Casting :
Après avoir enchaîné les rôles plus comiques (Les beaux gosses où il est découvert, Astérix et Obléix : Au service de Sa Majesté ou Jacky au Royaume des Filles), Vincent Lacoste connaît ici son premier vrai rôle un peu plus dramatique, entouré de pointures comme Jacques Gamblin ou Reda Kateb. Un teste intéressant. Avec en petit bonus, un acteur que l'on voit actuellement très souvent en second rôle, l'impayable Philippe Rebbot (Mon âme par toi guérie, Lulu femme nue ou On a failli être amies).
Scénario :
Quand le film s'appelle Hippocrate, on se dit que le réalisateur (et scénariste) sait de quoi il parle puisque, effectivement, l'histoire est en grande partie autobiographique et il s'agit d'une plongée dans l'univers de l'hôpital à travers les yeux d'un jeune homme qui est en plein apprenissage du métier de médecin et qui se voit confronter de plein fouet à la réalité du terrain. Si c'est bien écrit, ça peut être vraiment intéressant.
Degré d'envie de voir ce film : 40%
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