L'Article
3 CŒURS (Benoît Jacquot)
Réalisateur :
Depuis presque quarante ans et même s’il n’est pas le metteur en scène français le plus célèbre, Benoît Jacquot s’est construit une filmographie assez impressionnante et, finalement, très hétéroclite. En effet, il est compliqué de le réduire à un style ou à un genre tant il a touché à peu près à tout. Son dernier long métrage (Les Adieux à la Reine) était en tout cas une jolie réussite, formellement très bon.
Casting :
Sans doute l’un des plus séduisants pour un film français cette année. En effet, le rôle principal masculin est donné à un acteur qui, de plus en plus, se tourne vers le drame (avec succès) après avoir fait sa notoriété dans des comédies (Benoît Poelvoorde). Et, face à lui, on trouve un trio féminin composé de Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve. D’ailleurs, cette dernière joue le rôle de la mère de sa propre fille dans la « vraie vie ». En tout cas, c’est le genre de distribution qui donne l’eau à la bouche.
Scénario :
Visiblement, 3 cœurs ne révolutionne pas le triangle amoureux mais, avec un mélodrame bien réussi, on peut faire des merveilles. C’est tout ce que j’espère et je compte sur la finesse dans l’écriture et dans la réalisation de Benoît Jacquot pour sortir des sentiers battus tout en restant fidèle à un genre qui a tout de même ses codes et ses « contraintes ».
Degré d'envie de voir ce film : 70%
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MANGE TES MORTS - TU NE DIRAS POINT (Jean-Charles Hue)
Réalisateur :
Auteur là de son troisième long-métrage (le deuxième distribué), Jean-Charles Hue semble s’être spécialisé dans le travail autour des gitans. C’est en effet un sujet sur lequel il a réalisé de très nombreux courts métrages. Son premier film, La BM du Seigneur avait été plutôt bien reçu par la presse. Là, il s’agit plus ou moins d’une suite, puisque des personnages sont récurrents, ce qui prouve bien la fascination que peut avoir Hue pour ce milieu finalement assez inconnu du grand public.
Casting :
Comme pour son premier film, le réalisateur fait appel à un casting totalement amateur puisqu’il a recruté ses acteurs au sein même de la communauté des gens du voyage. C’est un choix délibéré de sa part pour apporter plus de véracité à ce qu’il montre mais, visiblement, ça n’a pas été de tout repos lors du tournage tant, parfois, la réalité et la fiction se mélangeaient de façon un peu trop prononcée…
Scénario :
Une nouvelle fois, Jean-Charles Hue nous offre une plongée dans le monde des gens du voyage avec, cette fois-ci, un caractère un peu plus noir. En effet, la bande annonce donne l’impression d’une sorte de polar sombre avec règlements de compte, poursuites, coups de feu,… Dans un univers assez inconnu, ça peut bien donner un résultat assez étonnant.
Degré d'envie de voir ce film : 50%
Bande-Annonce
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UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ
(Anton Corbijn)
Réalisateur :
En trois films, celui qui était surtout connu pour ses clips s’est déjà offert une place de choix dans l’univers cinématographique, notamment en travaillant énormément sur l’aspect visuel de ses longs métrages. Control (film sur la vie du chanteur de Joy Division) puis The American (thriller stylisé à l’extrême) lui ont en tout cas ouvert pas mal de portes et son nouveau projet confirme une certaine ascension puisqu’il semble sur le papier encore plus ambitieux.
Casting :
Si le nombre d’acteurs reconnus est impressionnant, que ce soit du côté anglophone (Rachel McAdams, Willem Dafoe ou Robin Wright) comme germanophone (Daniel Brühl ou Nina Hoss), ce film marque surtout l’une des dernières apparitions de l’un des meilleurs acteurs de sa génération, mort bien trop tôt en février dernier : Philip Seymour Hoffman. On peut espérer pour lui que ce soit dans un bon rôle…
Scénario :
Adaptation de l’un des maîtres du roman d’espionnage, en l’occurrence John LeCarré, le film pose des questions très actuelles autour du rôle des services secrets, de la peur du terrorisme international,… C’est en quelque sorte un thriller qui, s’il parvient à assembler tous les éléments qui le composent, pourrait bien être plus qu’intéressant. Mais, avec Corbijn aux manettes, il ne faut pas s’attendre à de l’action pure et dure…
Degré d'envie de voir ce film : 50%
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