L'Article
GEMMA BOVARY (Anne Fontaine)
Réalisatrice :
Après une carrière d’actrice honnête dans les années 80, Anne Fontaine est assez vite passée à la réalisation dès le début des années 90, en écrivant elle-même ses scénarios et elle a connu un succès assez important, notamment avec Entre ses mains ou Coco avant Chanel. Son dernier film – Perfect mothers – m’avait plus conquis par son sujet que par son traitement. Aujourd'hui, elle fait partie des réalisatrices qui comptent en France.
Casting :
Sans doute la rencontre la plus improbable de l'année entre Fabrice Lucchini – acteur autant que personnage assez incroyable (son interview sur France 2 dimanche soir vaut encore quelques points) – et Gemma Arterton, l'une des actrices les plus en vogue actuellement et ce depuis qu'elle a été découverte dans Quantum of Solace. Elle a ensuite alterné films à gros budget (Prince of Persia) et autres plus confidentiels (La disparition d'Alice Creed), gérant parfaitement une carrière qui n'en n'est encore qu'à ses débuts. Un duo qui pourrait bien faire de très grosses étincelles.
Scénario :
Reprenant un roman graphique de Posy Simmonds (auteur aussi de Tamara Drewe, où jouait... Gemma Arterton), les scénaristes (Anne Fontaine et Pascal Bonitzer) construisent une histoire autour d'un boulanger passionné de Gustave Flaubert qui voit dans ses nouveaux voisins (un couple de jeunes anglais) l'incarnation du fameux roman Madame Bovary. Cela peut sembler un peu lunaire sur le papier mais le mélange entre comédie et réflexion sur l'amour pourrait bien être détonnant.
Degré d'envie de voir ce film : 60%
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MADEMOISELLE JULIE (Liv Ullmann)
Réalisatrice :
Plus qu'en tant que réalisatrice (alors que c'est déjà son sixième film pour le cinéma), Liv Ullmann est surtout connue comme l'une des plus grandes actrices européennes de l'histoire. Elle s'est surtout fait connaître par sa relation (cinématographique et privée) avec Ingmar Bergman. Ensemble, ils ont tourné un très grand nombre de longs métrages, dont les plus connus (Cris et chucotements ou Scènes de la vie conjugale) du cinéaste. Après presque vingt ans d'absence au cinéma, elle tenait (très bien) un rôle presque muet dernièrement dans D'une vie à l'autre. La voilà donc de retour derrière la caméra.
Casting :
Toutes les plus grandes actrices françaises (ou presque) ont joué ce rôle au théâtre (Adjani, Ardant, Binoche,...). Et, pour cette adaptation, c'est la révélation de cette décennie dans le cinéma américain qui s'est vue confier le rôle. En effet, depuis son apparition dans The tree of life, Jessica Chastain n'a commis aucun impair (Take Shelter, Zero Dark Thirty) et s'impose de plus en plus comme une comédienne exceptionnelle. Face à elle, il faudra que Colin Farrell (pas toujours excellent) et Samantha Morton (que l'on avait un peu perdu de vue) tiennent la route...
Scénario :
Pièce du dramaturge suédois August Strinberg, Mademoiselle Julie a déjà été adapté presque quinze fois pour le grand écran, ce qui démontre sa popularité et son côté intemporel. C'est une sorte de huis-clos amoureux où seulement trois personnages sont présents : une comtesse, son valet et la cuisinière, fiancée de ce même valet. Le genre d'histoire qui a tout pour faire une tragédie amoureuse forte, où les sentiments sont exaltés...
Degré d'envie de voir ce film : 60%
Bande-Annonce
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SEX TAPE (Jake Kasdan)
Réalisateur :
Celui dont le premier film vraiment important – Bad Teacher – était plutôt drôle pour son côté un peu borderline et hyper-rythmé a visiblement décidé de remettre le couvert en repartant sur un sujet possiblement "graveleux". C'est que ce fils d'un scénariste mythique (Star Wars ou Indiana Jones par exemple) ne doit pas avoir peur de choquer. Tant mieux car il faut aussi ce genre de personnages (comme peut aussi l'être Seth MacFarlane) pour secouer le cocotier hollywoodien, parfois un peu trop sclérosé.
Casting :
Comme pour le film précédent de Kasdan, Cameron Diaz est présente dans l'un des rôles principaux, dans une composition encore visiblement bien déjantée. Et, une nouvelle fois, elle a à ses côtés Jason Segel (qui monte quand même d'un cran puisqu'il avait un rôle plus secondaire dans Bad Teacher). Celui qui est surtout connu pour son rôle récurrent dans How I met your mother commence doucement à se faire une place de plus en plus importante dans la comédie américaine. Il faut dire qu'il a une vraie bonne tête pour ce type de personnages "normaux"...
Scénario :
Tombant en plein dans l'actualité (puisque le film sort une semaine après le piratage des photos personnelles de nombreuses stars) mais aussi complètement dans l'ère du temps, le film pose les questions autour de la protection des données (même si, visiblement, là, ils ne se sont pas faits pirater mais ont fauté tout seul) et les conséquences sur l'entourage de la diffusion de fichiers intimes. Dans ce long métrage, ce ne seront pas des questions sociologiques ou métaphysiques qui seront posées mais le tout sera plutôt vu selon l'angle du rire. Espérons que ça fonctionne car c'est vriament à double tranchant...
Degré d'envie de voir ce film : 40%
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