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HANS ZIMMER (THÉÂTRE ANTIQUE DE VIENNE / 23.06.2017)

 L'Article


Affiche


Mondialement connu et réputé pour ses bandes originales, notamment des films de Chris Nolan, Hans Zimmer s’est lancé depuis deux ans dans une vaste tournée à travers le Monde avec une quarantaine de musiciens. Et il faisait escale au Théâtre Antique de Vienne ce vendredi 23 Juin.

Cela faisait des années que je m’étais promis de tout faire pour voir Hans Zimmer en concert. En effet, c’est le compositeur de musiques de films que j’admire le plus, notamment pour sa capacité à offrir des thèmes épiques, mais également à exceller dans un registre plus intimiste. Et je me disais que, en live, ça devait être exceptionnel, tant la puissance dégagée par sa musique est parfois dingue. L’occasion était bien trop belle avec un concert à Vienne, à une heure de chez moi, dans ce cadre exceptionnel qu’est le Théâtre Antique. Voici donc mes impressions sur ce concert que j’attendais depuis très longtemps !

Y’A-T-IL MIEUX QUE CE LIEU POUR APPRÉCIER UN TEL CONCERT ?

Bien que je connaisse le lieu, je n’étais jamais allé à un concert au Théâtre Antique de Vienne, surtout connu pour accueillir au début du mois de juillet Jazz à Vienne, un Festival d’envergure (inter)nationale. Et il faut bien dire que le lieu est assez impressionnant. Par rapport aux Nuits de Fourvière et ses presque 4 500 spectateurs, on est encore au niveau au-dessus puisque la jauge maximale est fixée à 7 500 places. Cela donne une ambiance toute particulière et un côté forcément magique à tout concert. Et quand on connaît la dimension épique et spectaculaire des bandes originales composées par Hans Zimmer, on ne peut que se dire que le cadre va renforcer cet état de fait. D’ailleurs, avant de lancer la musique de Gladiator, le compositeur lui-même dira qu’il n’y a pas d’endroit plus propice pour jouer cette œuvre. 

L'attente sous la pluie

Encore une demi-heure avant le concert, on ne faisait pas les malins...

La contrepartie, c’est que, qui dit « concert en extérieur », dit « risques de pluie ». Et quand, sur la route, deux heures avant le début du concert, on se prend un énorme orage de grêle et que la pluie tombe encore un quart d’heure avant le début du show, l’optimisme n’est pas forcément de mise… Heureusement, le ciel a été clément et nous a laissé tranquille pendant tout le reste de la soirée. Et puis, la configuration du théâtre ainsi qu’un certain laxisme du personnel a donné une organisation assez chaotique où beaucoup de gens ont cherché une place pendant une bonne heure. Embêtant pour eux et pour les autres spectateurs, forcément gênés.

 

UNE PREMIÈRE PARTIE DE QUALITÉ

Je ne veux pas faire de clichés sur la rigueur allemande (la patrie de naissance de Hans Zimmer) mais il est 20h30 tout pile quand les premières notes de Driving Miss Daisy retentissent. Il fait encore jour et tout le monde est loin d’être installé. Peu à peu, les différents musiciens arrivent sur scène, avant que le « patron » close le bal, tranquillement habillé d’un pantalon blanc et d’un polo orange, visiblement détendu… Trois premières petites pièce pour se « mettre en jambe » (Sherlock Holmes et Madagascar) avant de rentrer dans le vrai puisque l’orchestre (une dizaine de choristes, une quinzaine d’instrumentistes « classiques » et un groupe d’une quinzaine plus spécifiquement liés à la musique de Zimmer) attaque Gladiator, l’une de mes pièces préférées, que j’ai même eu la chance de jouer à l’orchestre quand j’étais (bien) plus jeune. Premier gros temps fort !

Le Roi Lion au soleil couchant.

Hans Zimmer prend le temps entre chaque morceau, notamment pour présenter ses différents musiciens et les mettre en valeur. D’ailleurs, tout au long du concert, chacun aura droit à son « quart d’heure de gloire » avec des solos ou une attention toute particulière. Le compositeur est vraiment au cœur de ce qui peut être considéré comme son groupe et ne cherche pas forcément à se mettre en avant. Deux nouveaux morceaux plus courts puis c’est au tour du Roi Lion, autre moment forcément attendu. Sans doute est-ce un pur hasard mais le fait que cette pièce soit jouée (et chantée) alors que le soleil se couche derrière la scène donne un côté vraiment magique à l’ensemble. Les choses s’accélèrent puisque c’est l’un des moments les plus attendus de la soirée qui va suivre : la suite Pirates des Caraïbes, peut-être la musique la plus emblématique du style Hans Zimmer, notamment pour son côté follement épique. La violoncelliste en fait des tonnes sur le devant de la scène mais il faut bien dire que ça envoie sévèrement !

Pirates des Caraïbes : forcément un grand moment !

Au bout d’une bonne heure, Hans Zimmer et son orchestre mettent fin à la première partie du concert. Et, si je suis déjà conquis (en même temps, je l’étais d’avance), il me manque quand même un petit quelque chose pour être pleinement satisfait. Est-ce dû au manque de rythme, avec des interventions parfois très longues de Hanz Zimmer lui-même ? Au fait qu’il fasse encore jour et que les effets lumineux soient presque insignifiants ? Ou encore que, devant nous, ce soit la foire pendant près d’une heure pour trouver des places avec des gens qui se placent n’importe où, au risque de se prendre le bec avec ceux à qui ils cachent la vue ? Sans doute un peu de tout ça, d’ailleurs… Rétrospectivement, ce qui est assez amusant, c’est que j’ai vraiment eu l’impression d’assister à un concert « habituel » avec une vraie première partie puis le show principal. Le truc cocasse, c’est que ce sont exactement les mêmes artistes qui ont fait les deux parties ! Car, après la pause, les choses vont changer et le concert va prendre une autre dimension.

LES CHOSES VRAIMENT SÉRIEUSES COMMENCENT

Premier indice qui montre une légère évolution, Hans Zimmer a troqué sa tenue « de plage » pour un jean-chemise noir plus raccord avec le reste de la troupe. Et, la nuit est tombée sur Vienne, ce qui change forcément un peu l’ambiance. Pourtant, ça redémarre tranquillement avec le thème au xylophone de True Romance. Mais ce n’est que partie remise car, à partir de là, le show va prendre de plus en plus d’ampleur, en commençant par La Ligne Rouge, sans doute l’un des thèmes les plus enthousiasmants du compositeur, car justement très loin de l’image de « bourrin » que l’on se fait parfois un peu trop rapidement de lui. Les jeux de lumière, eux, commencent à être vraiment intéressants et à faire entrer le spectateur complètement au cœur d’un univers qui n’est plus seulement musical.

Le fabuleux thème de Crimson Tide, peut-être le moment que j'attendais le plus du concert...

Un petit hommage à Tony Scott (l’un des réalisateurs avec qui Zimmer a le plus travaillé) et l’orchestre débute le thème de Crimson Tide, qui est peut-être mon préféré dans l’œuvre pourtant pléthorique du compositeur. Avec sa montée en puissance autour d’une phrase musicale qui s’étoffe peu à peu, cette pièce est un pur régal et l’orchestre tout entier (avec un appui appuyé des chœurs) s’en donne à cœur joie. Pas le temps de respirer que c’est parti pour Anges et Démons et son côté hyper rythmique où un solo de percussion complètement dingue nous est offert. Le batteur est tout simplement génial. Puis c’est au tour de la suite des super-héros de nous ravir. Clairement, le son a été augmenté et le tout est d’une puissance sans nom, notamment sur The Amazing Spider-Man 2. On est rentré dans une toute autre dimension et, il faut bien le dire, c’est juste jouissif !

UN FINAL ÉPOUSTOUFLANT

A ce stade-là, je peux dire que je suis déjà comblé mais, en même temps, je me dis qu’il y a déjà eu près de deux heures et demi de concert et que les œuvres qui apparaissent comme les plus emblématiques de Hans Zimmer n’ont pas encore été jouées. Alors, forcément, l’excitation est à son comble. Et c’est encore plus le cas quand résonnent les premières notes de la suite autour du Dark Knight (ah, cette montée stridente à la guitare électrique !). Il y a tout ce qu’il faut pour me rendre heureux : des basses surpuissantes, des thèmes épiques, des parties plus calmes,… Un pur régal de presque quinze minutes qui laisse sans voix et presque un peu sonné. S’en suit un petit intermède avec une pièce pour les victimes de la tragédie d’Aurora (carnage dans un cinéma lors d’une avant première de The Dark Knight Rises) puis on est reparti dans le grand tourbillon émotionnel.

Sur The Dark Knight, on n'est pas loin de la perfection !

En effet, c’est ce moment qui est choisi pour s’attaquer à Interstellar et son côté plus que planant, avec son thème lancinant à l’orgue. Cette partition joue plus sur l’émotion et, en live, ça marche carrément. Pendant dix minutes, j’ai eu l’impression de planer, tout simplement. Tout le monde quitte la scène… Le rappel se fait avec Inception, forcément une pièce plus qu’attendue car elle fait incontestablement partie de ce que Zimmer a pu faire de mieux au cours de sa carrière. Et, là encore, on a droit à plus de dix minutes de très grande musique, pour finir tout tranquillement avec Hans Zimmer lui-même, seul à son clavier. Cette fois-ci, c’est vraiment fini...

Le  final sur Inception : inoubliable !

Et grâce à cette dernière demi-heure franchement inoubliable, ce concert atteint finalement un niveau exceptionnel. Je m’attendais un peu à prendre une claque mais peut-être pas à ce point. Et ça m’a confirmé que voir Hans Zimmer sur scène était quelque chose qu’il ne fallait pas rater. 

LA SET LIST

Elle est faite directement de mes souvenirs donc il y a peut-être quelques oublis et une ou deux approximations... En plus, les pièces sont réarrangées de telle façon que ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver véritablement !

Driving Miss Daisy

Driving

Sherlock Holmes

Discombobulate

Madagascar

Zoosters Breakout

Gladiator Suite

The Wheat

The Battle

Elysium

Now We Are Free

Thelma & Louise

Thunderbird

The Da Vinci Code

Chevaliers de Sangreal

The Lion King Suite

Circle of Life Intro

Lea Halalela

King of Pride Rock

Pirates of Caribbean Suite

Jack Sparrow

One Day

Up Is Down

He’s a Pirate

*         *         *

True Romance

You’re So Cool

The Thin Red Line

Journey to the line

USS Alabama

Roll Tide

Angels & Demons

160 BPM

The Super-Hero Suite

What Are you Going to Do When You Are Not Saving the World (Man of Steel)

Is She With you ? (Batman vs Superman)

The Electro Suite (The Amazing Spider-Man 2)

The Dark Knight Suite

Why So Serious ?

Like A Dog Chasing Cars

Why Do We Fall ?

Introduce a Little Anarchy

Gotham’s Reckoning

The Fire Rises

Aurora (pièce en hommage aux morts dans l’attentat d’Aurora)

Interstellar Suite

Day One

Where We’re Going

No Time For Caution

Stay

*         *         *

Inception Suite

Half Remembered Dream

Dream Is Collapsing

Mombasa

Time




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