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BILAN DES JO 2018 - BILAN BIATHLON 1/2

 L'Article


Bilan biathlon

RETROUVEZ AUJOURD'HUI LA PREMIÈRE PARTIE DE CE BILAN

(LA SUITE DEMAIN)

Le biathlon reste le sport pour lequel j’ai le plus d’attentes lors des Jeux Olympiques, parce que c’est une discipline que je suis depuis de très nombreuses années et qui me fascine toujours autant par sa capacité à rebattre les cartes, même quand on ne l’attend plus du tout… Le grand public découvre peu à peu ce sport assez exceptionnel, du fait de la réussite exceptionnelle de Martin Fourcade ainsi que de la diffusion en clair (sur la Chaine L’Equipe) de toutes les épreuves depuis maintenant deux ans.

Pour ce bilan, j’ai fait appel aux connaissances de mon ami Axel, tout aussi féru de biathlon que moi et qui va apporter ici un autre regard sur ces quinze jours où on sera passé par à peu près toutes les émotions… Pour chacune des catégories ci-dessous, nous avons choisi une réponse que nous développons.

Place maintenant à un retour sur les courses individuelles puis sur les relais.

Vous retrouverez également en dessous l’intégralité des podiums.
 

Bonne lecture !

Courses individuelles

L'athlète

Martin FOURCADE (Timothée) :

Fort de son statut de leader incontesté du biathlon depuis six ans maintenant, et même si la concurrence n’a jamais été aussi pressante que cette année, Martin Fourcade s’avançait pour ses troisièmes Jeux Olympiques comme l’homme à battre dans les épreuves de biathlon. Et il n’a pas déçu, repartant de Corée du Sud avec trois nouvelles médailles d’or, dont deux individuelles. Tout simplement énorme si l’on se dit qu’avec un peu plus de réussite au tir, il aurait pu repartir avec cinq titres. En effet, le sprint inaugural (avec trois fautes au tir couché) et l’individuelle (ah, ces deux dernières balles debout ratées) n’auraient pas dû lui échapper. Mais Fourcade est humain, après tout… Et on a un peu tendance à l’oublier ! Souvent impressionnant sur la piste, il a même pris sa revanche sur le sort en gagnant à la photo finish le mass-start et en remportant enfin un titre olympique en équipe (le relais mixte). Une quinzaine exceptionnelle pour ce qui sont sans doute ses derniers Jeux Olympiques…

Laura DAHLMEIER (Axel) :

Des Jeux Olympiques qui démarrent sur des chapeaux de roues avec le doublé sprint/poursuite acquis grâce à une précision quasi-parfaite au tir : 29/30, le meilleur score du plateau. Même si de rares concurrentes sont plus rapides, aucune n'a su maitriser les conditions particulières du pas de tir aussi bien que l’Allemande. Laura Dahlmeier est au dessus du lot et on se dit alors qu’une pluie de record pourrait bien tomber : obtenir cinq titres semble largement à sa portée. Mais la suite sera parsemée d'accrocs et la belle machine allemande va s'enrayer. Sur l'individuelle, la concurrence s'est améliorée face aux cibles et la Suédoise Öberg et la Slovaque Kuzmina feront mieux qu’elle. La maladie l'empêchera ensuite de jouer quelque chose sur le mass-start et ses compatriotes seront catastrophiques sur les deux relais, l’empêchant finalement d’augmenter sa moisson. Dahlmeier doit avoir des regrets mais avec deux médailles d'or et une de bronze le bilan est très bon. A vingt-quatre ans, elle a réussi ce qui sont sans doute ses derniers jeux.

Impossible de ne pas avoir un mot sur la slovaque Kuzmina. Double tenante du titre sur le sprint, elle a échoué devant une passe de trois inédite. Elle n'est pas passée loin sur la poursuite et l'individuelle (deuxième à chaque fois) et a finalement obtenu l'or sur sa dernière opportunité, le mass-start. Avec trois titres individuels sur trois olympiades successives (une première), elle s'installe parmi les plus grandes dames du biathlon.



La déception

Le duel FOURCADE/BØE qui n'a jamais eu lieu (Timothée) :

En quinze courses depuis le début de saison, seule une (le premier sprint) avait échappé au duo Fourcade / Bøe et seulement trois avaient vu un podium sans les deux biathlètes les plus impressionnants du moment. Autant dire que le duel entre le Français et le Norvégien était plus qu’attendu et devait rythmer la première semaine du biathlon, consacrée aux épreuves individuelles. Il n’a malheureusement jamais eu lieu, la faute surtout à un Bøe qui a raté dans les grandes largeurs le sprint (31ème à 1’12 de la tête) et qui a très tôt baissé pavillon dans le mass-start avec trois fautes à son deuxième tir. Finalement, il n’y a que sur l’individuelle que les deux ogres se sont battus, mais à distance, le Norvégien remportant la mise grâce à un ski retrouvé sur cette épreuve. On peut être certain que le match va reprendre dans les prochaines semaines pour la fin de la Coupe du Monde, où rien n’est encore joué…

Kaisa MÄKÄRÄINEN (Axel) :

Une demi-déception pour la Finlandaise qui n'a jamais su se surpasser dans les grands rendez-vous. Malgré des résultats exceptionnels en Coupe du Monde où elle est dans le top cinq depuis maintenant huit ans (2 gros globes de cristal, 22 victoires, 75 podiums), son bilan aux Jeux Olympiques est famélique avec une sixième place comme meilleur résultat (le mass-start en 2014). Encore une fois, elle a traversé ces jeux de PyeongChang d'une façon anonyme et indigne de son niveau. Du moins sur les courses individuelles (dixième comme meilleur résultat) car elle a été très bonne sur les relais, notamment sur le relais féminin qu'elle a mené lorsqu’elle était en piste. C’est encore plus frustrant car ses compatriotes ne sont pas assez fort(e)s pour s'appuyer sur ces performances et apporter à la Finlande sa première médaille olympique en biathlon. A 35 ans, et même si elle reste très rapide sur les skis, elle a certainement une dernière occasion de gagner une nouvelle victoire au général de la Coupe du Monde qu'elle mène actuellement. Heureusement pour elle que les résultats aux Jeux Olympiques n'y sont plus comptabilisés.


Courses par équipes

L'événement

La victoire de la Biélorussie au relais féminin (Timothée) :

Pas grand-monde n’avait vu venir le relais des biélorusses, il faut dire bien caché cette année (jamais mieux que septième lors des différents relais cette année) et, pourtant, les quatre biathlètes ont parfaitement tenu le coup dans un relais féminin haletant et hyper serré (treize nations ont occupé au moins à un moment une place sur le podium provisoire et la Pologne, en tête au dernier relais a fini septième). Avec une excellente biathlète (Darya Domracheva) et deux autres solides (Iryna Kryuko et Nadezhda Skardino font partie du top vingt mondial), la Biélorussie avait évidemment des arguments à faire valoir mais il fallait pour cela que la quatrième relayeuse soit à la hauteur et c’est peu dire que Dzinara Alimbekava, pourtant cinquante-sixième de l’individuelle une semaine auparavant a été solide, conservant l’écart avec la tête de course. Cela permettait de mettre Domracheva dans les meilleures conditions et même avec une frayeur au dernier tir (trois pioches), l’affaire était réglée… Pour le plus grand bonheur de l’entraîneur exceptionnel de cette équipe pour ceux Jeux Olympiques, Ole Einar Bjørndalen, qu’on appelle désormais Monsieur Domracheva !

Le vent a rebattu les cartes (Axel) :

Les relais en biathlon sont d'ordinaire assez prévisibles et sans grande surprise, du moins pour les premières places, car peu de nations peuvent présenter quatre biathlètes de très-haut niveau. Mais, à PyeongChang, le vent est venu perturber les choses et a joué avec les nerfs des sportifs. On peut essayer de se mettre à leur place au moment du tir : le vent fait bouger la carabine, que faire ? Prendre le risque de tirer quand même ? Attendre cinq secondes que ça se calme... et si ca ne se calme pas ? Tout cela en entendant les concurrents tirer, s'installer à côté, repartir. Un stress décuplé par l'enjeu d'un titre olympique et par le fait de courir pour une équipe. Plus que jamais, le biathlon était un sport psychologique qui s'est joué sur le pas de tir et les plus forts à ce jeu là n'étaient pas ceux attendus. La Suède chez les hommes et la Biélorussie chez les femmes ont su profiter des défaillances des favoris pour obtenir des titres olympiques en évitant l'anneau de pénalité. Par contre, le vent a eu peu d'impact sur le relais mixte et la victoire française, et, avec du recul, c'était certainement une bonne chose.

La déception

Les relais allemands dans leur ensemble (Timothée) :

Avec six médailles en huit courses, dont trois titres, et une sacrée solidité d’ensemble (quatre dans les onze premiers au sprint chez les hommes, quatre dans les treize premiers de la poursuite chez les femmes), la nation historique du biathlon s’annonçait comme l’équipe à battre dans chacun des relais. Mais, en raison de défaillances majeures de certains de leurs membres, ils n’ont réussi à ramener qu’une seule médaille de bronze de ces épreuves par équipe. Ce fut d’abord Arnd Peiffer qui, en dernier relayeur, caviarda complètement le dernier tir du relais mixte avant de rater son sprint final pour passer d’un titre promis à une quatrième place décevante. Chez les femmes, les torts sont davantage partagés avec les trois premières relayeuses qui sont chacune allées tourner sur l’anneau de pénalité pour une anecdotique huitième place qui met fin à une série de dix podiums consécutifs lors des relais disputés précédemment. Les hommes ont réussi à sauver l’honneur avec une troisième place, mais à plus de deux minutes des vainqueurs suédois… Un bilan finalement bien maigre…

L'Ukraine complètement absente (Axel) :

L’Ukraine est depuis plusieurs années une nation solide du biathlon, notamment chez les femmes. Le tout sans grande star jouant régulièrement les premiers rôles en coupe du monde mais avec un groupe homogène de biathlètes de haut niveau, l'Ukraine joue constamment le podium en relais où le pays peut s'appuyer sur un très bon niveau général en tir (la fameuse école de tir ukrainienne). Le relais féminin a ainsi été doré il y a 4 ans à Sotchi et au moment de remettre leur titre en jeu, les Ukrainiennes semblaient très bien armées avec le retour au plus haut niveau des jumelles Semerenko. Malheureusement pour elles, la préparation de ces Jeux Olympiques a été très mal menée et elles sont arrivées avec un manque de forme flagrant. Les conditions de tir assez difficiles auraient pu les relancer mais elles n'ont pas su en profiter et finiront à une onzième place décevante. Pas beaucoup mieux avec les relais masculin et mixte qui finiront neuvièmes et septièmes. Complètement transparents…


Podiums

Sprint femmes (Samedi 10 Février)

1. Laura Dahlmeier (Allemagne)

2. Marte Olsbu (Norvège)

3. Veronika Vitkova (République tchèque)

Sprint hommes (Dimanche 11 Février)

1. Arnd Peiffer (Allemagne)

2. Michal Krcmar (République Tchèque)

3. Dominik Windisch (Italie)

Poursuite femmes (Lundi 12 Février)

1. Laura Dahlmeier (Allemagne)

2. Anastasia Kuzmina (Slovaquie)

3. Anaïs Bescond (France)

Poursuite hommes (Lundi 12 Février)

1. Martin Fourcade (France)

2. Sebastian Samuelsson (Suède)

3. Benedikt Doll (Allemagne)

Individuelle femmes (Jeudi 15 Février)

1. Hanna Öberg (Suède)

2. Anastasia Kuzmina (Slovaquie)

3. Laura Dahlmeier (Allemagne)

Individuelle hommes (Jeudi 15 Février)

1. Johannes Thingnes Bøe (Norvège)

2. Jakov Fak (Slovénie)

3. Dominik Landertinger (Autriche)

Mass Start femmes (Samedi 17 Février)

1. Anastasia Kuzmina (Slovaquie)

2. Darya Domracheva (Biélorussie)

3. Tiril Eckhoff (Norvège)

Mass Start hommes (Dimanche 18 Février)

1. Martin Fourcade (France)

2. Simon Schempp (Allemagne)

3. Emil Hegle Svendsen (Norvège)

Relais mixte (Mardi 20 Février)

1. France (M. Dorin Habert / A. Bescond / S. Desthieux / M. Fourcade)

2. Norvège (M. Olsbu / T. Eckhoff / J.T. Boe / E.H Svendsen)

3. Italie (L. Vittozzi / D. Wierer / L. Hofer / D. Windisch)

Relais femmes (Jeudi 22 Février)

1. Biélorussie (N. Skardino / I. Kryuko / D. Alimbekava / D. Domracheva)

2. Suède (L. Persson / M. Brorsson / A. Magnusson / H. Öberg)

3. France (A. Chevalier / M. Dorin Habert / J. Braisaz / A. Bescond)

Relais hommes (Vendredi 23 Février)

1. Suède (P. Femling / J. Nelin / S. Samuelsson / F. Lindström)

2. Norvège (L.H. Birkeland / T. Boe / J.T. Boe / E.H. Svendsen)

3. Allemagne (E. Lesser / B. Doll / A. Peiffer / S. Schempp)




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