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2012 AU CINÉMA - BILAN COMPLET

 L'Article


Le cinéma en 2012

RETROUVEZ CE BILAN AINSI QUE TOUTES LES CRITIQUES PUBLIÉES CETTE ANNÉE DANS UN CAHIER TÉLÉCHARGEABLE ICI

ÉDITO

2012 était comme chacun sait une année bissextile. Cela me donnait donc un jour de plus pour aller dans les salles obscures. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai profité puisqu’en 366 jours, j’ai vu 119 longs métrages différents. Forcément, au milieu d’une telle masse, j’ai vu des choses intéressantes, et d’autres qui l’étaient moins ; j’ai eu des confirmations et découvert de nouveaux artistes ; j’ai été ému et je suis parfois resté totalement insensible à ce qui était projeté devant moi ; j’ai pleuré et j’ai ri. Mais, dans l’ensemble, j’ai trouvé que 2012 était plutôt un bon cru, notamment pour le cinéma français, et nous ne pouvons que nous en réjouir.

En effet, alors que les années précédentes, c’étaient la plupart du temps des films étrangers – souvent américains – qui me faisaient le plus vibrer, 2012 marque une évolution puisque mes trois films préférés sont des œuvres entièrement hexagonales (et aussi des drames, mais là n’est pas la question). C’est sans doute plus un épiphénomène qu’autre chose mais cela démontre surtout qu’il n’y a aucune raison de faire une distinction si nette entre ce qui vient de nos frontières et les films étrangers, américains notamment. Il peut y avoir de très grandes réussites, dans des styles très différents, partout dans le monde. C’est là une des forces et une des richesses du cinéma d’aujourd’hui.

Néanmoins, aucun long-métrage ne m’a réellement fait monter au plafond comme certains les années précédentes. Je garde néanmoins des souvenirs très forts des séances de certains films qui m’ont intimement touché, à la fois par leur beauté formelle ou par ce qu’ils pouvaient véhiculer. Selon moi, c’est le but du cinéma d’être un vrai vecteur d’émotion et de ne pas laisser indifférent le spectateur. C’est sûr que ce n’est pas toujours drôle ni confortable mais cela permet aussi de nous confronter à des réalités parfois terribles comme la fin de vie par exemple qui a été à l’« honneur » lors de deux longs métrages magnifiques.

En 2013, on revient à 365 jours et, peut-être, à un nombre de séances plus réduit. Mais le nombre de films qui m’intéressent à différents titres est encore particulièrement conséquent et ceux-ci vont rythmer toute l’année. Janvier est ainsi déjà particulièrement chargé. Je ne risque donc pas de m’arrêter brutalement d’aller voir ce qui sort au cinéma. C’est donc encore une belle année qui se profile, pour le Septième Art en général mais aussi pour ce site internet et, je l’espère pour ceux qui le lisent.

Vivement 2013, à l’année prochaine et, surtout, ALLEZ AU CINEMA !!

RÉCOMPENSES TOTALES

Voilà les récompenses que j’attribuerais à la fin de cette année cinéma. Onze catégories où il y a entre trois et cinq nominés. Le « gagnant » est indiqué en première position et en gras. Les nominés ne sont, eux, pas classés par ordre de préférence mais bien de façon alphabétique.


Meilleurs films :
- Amour (M. Haneke)
- Bullhead (M.R. Roskam)
- De rouille et d’os (J. Audiard)
- Les bêtes du sud sauvage (B. Zeitlin)
- Quelques heures de printemps (S. Brizé)

Meilleurs réalisateurs :
- Michael HANEKE (Amour)
- Jacques AUDIARD (De rouille et d’os)
- Stéphane BRIZÉ (Quelques heures de printemps)
- Jeff NICHOLS (Take Shelter)
- Ben ZEITLIN (Les bêtes du sud sauvage)

Meilleurs scénarios :
- Take Shelter (J. Nichols)
- 38 témoins (L. Belvaux)
- Dans la maison (F. Ozon)
- Les adieux à la Reine (B. Jacquot / G. Taurand)
- Margin Call (J.C. Chandor)

Meilleurs acteurs :
- Matthias SCHOENAERTS (Bullhead)
- Vincent LINDON (Quelques heures de printemps)
- Mads MIKKELSEN (La Chasse)
- Michael SHANNON (Take Shelter)
- Jean-Louis TRINTIGNANT (Amour)

Meilleures actrices :
- Hélène VINCENT (Quelques heures de printemps)
- Emilie DEQUENNE (A perdre la raison)
- Emmanuelle RIVA (Amour)
- Cosmina STRATAN (Au-delà des collines)
- Quvenzhané WALLIS (Les bêtes du sud sauvage)

Meilleurs rôles d’imitation :
- Michelle WILLIAMS en Marilyn Monroe (My week with Marilyn)
- Leonardo DiCAPRIO en John Edgar Hoover (J. Edgar)
- Jérémie RÉNIER en Claude François (Cloclo)
- Meryl STREEP en Margareth Thatcher (La dame de fer)

Meilleurs seconds rôles masculins :
- Olivier PERRIER (Quelques heures de printemps)
- Niels ARESTRUP (A perdre la raison)
- Jonathan COHEN (Un plan parfait)
- Michael FASSBENDER (Prometheus)
- Max VON SYDOW (Extrêmement fort et incroyablement près)

Meilleurs seconds rôles féminins :
- Salma HAYEK (Savages)
- Jessica CHASTAIN (Take Shelter)
- Olivia COLMAN (Tyrannosaur)
- Anne CONSIGNY (Ce que le jour doit à la nuit)
- Diane KRUGER (Les adieux à la Reine)

Meilleurs films d’animation :
- Ernest et Célestine (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier)
- La colline aux coquelicots (Goro Miyazaki)
- Les mondes de Ralph (Disney)
- Les Pirates : bons à rien, mauvais en tout (Aardman Animation)
- Rebelle (Pixar)

Meilleures musiques originales :
- Les bêtes du sud sauvage (B. Zeitlin / D. Romer)
- Argo (A. Desplat)
- Cheval de guerre (J. Williams)
- Millenium : les hommes qui n’aimaient pas les femmes (A. Ross / T. Reznor)
- The Dark Knight rises (H. Zimmer)

Meilleures affiches :
- Les bêtes du sud sauvage
- Amour
- Bullhead
- De rouille et d’os
- Dias de Gracia

RÉCOMPENSES FRANCE

Voilà les récompenses que j’attribuerais à la fin de cette année cinéma pour les films français. Sept catégories seulement ici sur le même principe que précédemment.


Meilleurs films :
- Amour (M. Haneke)
- De rouille et d’os (J. Audiard)
- Quelques heures de printemps (S. Brizé)
- A perdre la raison (J. Lafosse)
- Le paradis des bêtes (E. Larrivaz)

Meilleurs réalisateurs :
- Michael HANEKE (Amour)
- Jacques AUDIARD (De rouille et d’os)
- Stéphane BRIZÉ (Quelques heures de printemps)
- Estelle LARRIVAZ (Le paradis des bêtes)
- François OZON (Dans la maison)

Meilleurs scénarios :
- Dans la maison (F. Ozon)
- 38 témoins (L. Belvaux)
- Les adieux à la Reine (B. Jacquot / G. Taurand)
- Le paradis des bêtes (E. Larrivaz / G. Daporta)
- Camille redouble (N. Lvovsky / F. Seyvos / P.O. Mattei / M. Ameline)

Meilleurs acteurs :
- Matthias SCHOENAERTS (De rouille et d’os)
- Stefano CASSETTI (Le paradis des bêtes)
- Vincent LINDON (Quelques heures de printemps)
- Jérémie RÉNIER (Possessions)
- Jean-Louis TRINTIGNANT (Amour)

Meilleures actrices :
- Hélène VINCENT (Quelques heures de printemps)
- Emilie DEQUENNE (A perdre la raison)
- Emmanuelle RIVA (Amour)
- Marion COTILLARD (De rouille et d’os)
- Déborah FRANÇOIS (Populaire)

Meilleurs seconds rôles masculins :
- Olivier PERRIER (Quelques heures de printemps)
- Niels ARESTRUP (A perdre la raison)
- Jonathan COHEN (Un plan parfait)
- Samir GUESMI (Camille redouble)
- Michel VUILLERMOZ (Adieu Berthe – L’enterrement de mémé)

Meilleurs seconds rôles féminins :
- Diane KRUGER (Les adieux à la Reine)
- Laetitia CASTA (Do not disturb)
- Anne CONSIGNY (Ce que le jour doit à la nuit)
- Audrey FLEUROT (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?)
- Brigitte FONTAINE (Le grand soir)

RÉCOMPENSES ÉTRANGERS

Voilà les récompenses que j’attribuerais à la fin de cette année cinéma pour les films étrangers. Sept catégories seulement ici sur le même principe que précédemment.


Meilleurs films :
- Bullhead (M.R. Roskam)
- Barbara (C. Petzold)
- Les bêtes du sud sauvage (B. Zeitlin)
- Take Shelter (J. Nichols)
- The Dark Knight rises (C. Nolan)

Meilleurs réalisateurs :
- Jeff NICHOLS (Take Shelter)
- Everardo GOUT (Dias de Gracia)
- Michael R. ROSKAM (Bullhead)
- Thomas VINTERBERG (La Chasse)
- Ben ZEITLIN (Les bêtes du sud sauvage)

Meilleurs scénarios :
- Take Shelter (J. Nichols)
- Au-delà des collines (C. Mungiu)
- Barbara (C. Petzold / H. Farocki)
- La chasse (T. Vinterberg / T. Lindholm)
- Margin Call (J.C. Chandor)

Meilleurs acteurs :
- Matthias SCHOENAERTS (Bullhead)
- Laurent HUARD (Starbuck)
- Mads MIKKELSEN (La Chasse)
- Peter MULLAN (Tyrannosaur)
- Michael SHANNON (Take Shelter)

Meilleures actrices :
- Quvenzhané WALLIS (Les bêtes du sud sauvage)
- Nina HOSS (Barbara)
- Elizabeth OLSEN (Martha Marcy May Marlene)
- Cosmina STRATAN (Au-delà des collines)
- Charlize THERON (Young Adult)

Meilleurs seconds rôles masculins :
- Michael FASSBENDER (Prometheus)
- John CUSACK (Paperboy)
- Armie HAMMER (J. Edgar)
- Patton OSWALT (Young Adult)
- Max VON SYDOW (Extrêmement fort et incroyablement près)

Meilleurs seconds rôles féminins :
- Salma HAYEK (Savages)
- Jessica CHASTAIN (Take Shelter)
- Olivia COLMAN (Tyrannosaur)
- Demi MOORE (Margin Call)
- Ellen PAGE (To Rome with love)

UN … AU CINÉMA EN 2012

Petit « jeu » qui permet de revivre l’année cinéma de manière un peu différente.

Un film : Amour de Michael Haneke, qui gagne une Palme d’Or méritée à Cannes. Et cela fait deux fois de suite que mon film préféré de l’année remporte la distinction la plus prestigieuse du Festival. Qui a dit que Cannes était un Festival déconnecté du public ? Ou, sinon, c’est moi qui suis déconnecté…

Un film étranger : Bullhead, film belge d’une grande puissance, très dur et marqué par la présence imposante de Matthias Schoenaerts, exceptionnel dans ce rôle. Du cinéma noir comme on l’aime.

Un réalisateur : Michael Haneke qui fait de l’histoire assez terrible d’un couple face à la fin de vie un film magnifique sur l’amour dans tout ce qu’il a de beau et complexe. Tout cela grâce à une véritable maitrise formelle, un sens incroyable du cadre et deux acteurs formidables.

Allez, un autre : Stéphane Brizé dont le film Quelques heures de printemps n’a pas vraiment reçu à mon goût l’accueil qu’il aurait du. C’est d’une très grande intelligence et filmé avec beaucoup de sensibilité. Le genre de film intimiste qui ne paie pas de mine mais qui remue profondément le spectateur.

Un acteur : Matthias Schoenaerts qui, en deux films (Bullhead et De rouille et d’os) s’est révélé à tout le monde dont moi. Son physique lui permet de jouer sur sa présence naturelle. Mais il rajoute à cela une vraie sensibilité. Un grand acteur est né et cela ne m’étonnerait pas qu’on le retrouve très prochainement avec des réalisateurs de renom.

Une actrice : Hélène Vincent, actrice un peu délaissée depuis cinq ou six ans et qui fait un retour plus que remarqué dans Quelques heures de printemps, avec un rôle pas évident de mère qui a une relation complexe avec son fils. Elle l’interprète à la perfection et donne beaucoup de profondeur au film dans son ensemble.

Un artiste sous-estimé : Estelle Larrivaz, jeune réalisatrice qui, pour son premier film (Le paradis des bêtes), décide de s’attaquer à un sujet plutôt ardu (les violences conjugales et leur conséquence sur les enfants). D’un thème fort, elle arrive un long-métrage plutôt maitrisé et costaud, sans que l’on n’en parle trop. On en a beaucoup plus fait pour beaucoup de films ratés cette année…

Un artiste sur-estimé : Leos Carax dont le film Holy Motors m’est un peu passé au-dessus de la tête alors qu’en mai dernier, à Cannes, tout le monde criait au génie et au scandale de le voir absent du palmarès. J’ai comme l’impression que, pour le coup, c’est plus un buzz de critiques qu’autre chose. Mais, ce n’est pas si grave.

Un casting : Vous n’avez encore rien vu parce que c’est une réunion d’acteurs et d’actrices assez incroyables. Tous n’ont pas un grand rôle mais, quand même, c’est assez fou de tous les voir ensemble, tous assis devant cet écran.

Une révélation : Matthias Schoenaerts, bien sûr (je ne vous refais pas l’article) mais aussi Quvenzhané Wallis qui, à sept ans, porte sur ses petites épaules un premier film plus que réussi. Le type de rôle dont on se souvient longtemps et qui lance une carrière.

Un choc : Dias de Gracia, film à la fois agaçant par moments et formidable à d’autres. Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’il nous maintient accroché au siège pendant plus de deux heures de plongée dans un Mexique particulièrement violent et cela à travers trois époques différentes.

Un documentaire : Journal de France de Raymond Depardon et Claudine Nougaret qui part un peu dans tous les sens mais qui est vraiment intéressant pour nous montrer toutes les facettes de cet immense personnage et artiste qu’est Depardon.

Un film d’animation : Ernest et Célestine parce que c’est fait à l’ancienne, que c’est mignon tout plein et que le titre me rappelle forcément quelque chose de plus personnel. Mais il n’y a pas non plus de quoi sauter au plafond.

Une suite : Forcément The Dark Knight Rises puisque Nolan clôt par la même occasion en beauté une trilogie assez fabuleuse sur le plus célèbre des super-héros. Néanmoins, la fin laisse tous les possibles ouverts sur une suite. A priori, ce sera sans Nolan ni Bale.

Un début : Le désossage de l’avion de The Dark Knight Rises vaut quand même le déplacement et même plus que ça. C’est le genre de séquences qui nous fait dire que Christopher Nolan est bien un réalisateur unique actuellement sur cette planète, notamment pour les séquences d’action.

Une fin : Celle de La Chasse, à la fois violente, très brève, énigmatique et qui, surtout, remet tout en question ce qui a pu se passer juste avant. On sort de la séance en se demandant vraiment ce qui s’est passé et donc, de ce côté-là, c’est réussi.

Un coup de théâtre : La scène de la voiture dans L’enfant d’en haut. Je ne peux pas en dire plus si des gens ont envie de voir le film mais, en une phrase, tout le film prend une autre perspective et l’ensemble de l’histoire est relue avec un spectre différent.

Une scène clé : La reconstitution dans 38 témoins où l’on se rend compte qu’en fait, tout le monde a entendu ce qui s’est passé mais personne n’a rien fait. Le type de séquence qui nous fait prendre conscience en tant que spectateur de beaucoup de choses, sur le film, mais aussi sur notre condition humaine.

Un dialogue : Tous ceux du film Le prénom, car, tiré d’une pièce de théâtre, ce n’est que là-dessus que repose le long-métrage. En plus, certains sont particulièrement savoureux et tournent plus à la joute verbale qu’autre chose.

Une séquence : Toute celle sur le lac gelé dans De rouille et d’os. Jacques Audiard arrive parfaitement à faire monter la tension de telle façon que l’on sent qu’il va se passer quelque chose et la suite est juste incroyable. Un très grand moment de cinéma.

Un générique : Celui de début de Nous York, parce qu’il est assez original et aussi qu’il n’y a presque que ça de bon dans le film et que, donc, il m’a particulièrement marqué.

Une déception : Télé Gaucho, qui, après le plutôt rafraichissant Le nom des gens passe vraiment pour du grand n’importe quoi même pas organisé. Ca part tellement dans tous les sens que ça en devient plus agaçant qu’autre chose.

Un gâchis : Bel Ami qui est une adaptation complètement ratée de l’un de mes livres préférés. Les réalisateurs passent complètement à côté du fond du livre pour n’en garder qu’un aspect complètement superficiel et inintéressant. Un bon vieux ratage en règle.

Un pitch de départ : Celui de Starbuck puisqu’avec l’idée de l’homme qui se retrouve tout d’un coup père de plus de 500 enfants, le scénario arrive à évoquer quelques questions de société pas inintéressantes.

Une mort : Celle des quatre enfants dans A perdre la raison. A la fois point de départ et d’arrivée du film, scène absolument terrible et clé de tout ce qui se passe pour le personnage central.
Une histoire d’amour : Celle à la base de Rengaine, non acceptée par deux communautés et qui va donner lieu à toutes ces discussions autour de problématiques comme l’intolérance et le racisme.

Un sourire : Celui qui illumine tout le temps le visage de Charlie quand elle est avec ses trois « frères » dans Comme des frères.

Un regard : Celui du personnage principal des Bêtes du sud sauvage, Hushpuppy. Ses yeux sont si perçants qu’on a l’impression qu’elle pourrait transpercer n’importe quoi.

Un silence : Celui de la jeune fille sur ce qu’elle a réellement vécu dans la secte où elle a été retenue dans Martha Marcy May Marlene. Alors que sa sœur veut l’aider, elle s’obstine à ne rien vouloir lui dire, renforçant le mystère qui entoure cette période.

Un fou rire : Devant certaines scènes de Mais qui a re-tué Pamela Rose ? tant le tout est totalement en dehors des clous. Rarement un film ne m’aura semblé autant absurde tant dans son scénario que dans quelques séquences en particulier.

Un torrent de larmes : Quelques heures de printemps, dans sa dernière partie absolument sublime, à la fois très dure mais aussi particulièrement pudique.

Un méli-mélo d’émotions : Les bêtes du sud sauvage devant lequel j’ai vraiment ressenti tout plein de choses : de la joie, de la peur et, surtout, de l’émotion à l’état pur à certains moments. C’est en ce sens vraiment un film sensoriel.

Une poursuite : Celle qui ouvre Skyfall. On a le droit à la voiture, à la moto, au train, à la course et au tractopelle (et oui !!). Filmé avec pas mal de maitrise, cette séquence de presqu’un quart d’heure nous confirme que Sam Mendes est vraiment capable de tout.

Un plan séquence : La poursuite dans les rues de Mexico dans Dias de Gracia. Ca dure presque cinq minutes et ça passe au milieu d’un appartement, l’air de rien. C’est après qu’on y repense et qu’on se dit : « Ah ouais, quand même !! »

Un baiser : Celui entre Jack et Rose dans Titanic parce que c’est sans doute l’un des plus célèbres de l’histoire du cinéma, qu’il est tellement attendu et qu’il conditionne tout ce qui va suivre lors du naufrage.

Une scène érotique : Le méchant et James Bond dans Skyfall dissertant allègrement sur l’homosexualité présumée de l’un ou de l’autre. Et tout cela en suggérant et en ne disant rien de façon claire.

Une bande originale : Celle des Bêtes du sud sauvage, écrite en partie par le réalisateur lui-même. Elle est tout à fait dans l’ambiance générale du film et lui donne même un supplément d’âme pas inintéressant.

Une bande son : Pour son film Quelques heures de printemps, Stéphane Brizé a utilisé la bande originale écrite par Nick Cave et Warren Ellis pour L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Riche idée car il arrive à l’adapter parfaitement à son long-métrage.

Une chanson : “Femmes je vous aime” de Julien Clerc, pour la séquence très impressionnante du trajet en voiture dans A perdre la raison. Après avoir vu cela, on ne peut plus entendre cette chanson de la même façon.

Une danse : Le bal dans Anna Karénine. C’est filmé de façon assez incroyable par Joe Wright. La musique ainsi que la réalisation donnent une vraie impression de tourbillon constant. Le problème est peut-être que c’est le climax du film alors qu’il a commencé depuis à peine une demi-heure…

Un monstre : Celui qui apparaît furtivement à la fin de Prometheus et qui explique ce qu’est un Alien (enfin, je crois…).

Un méchant : Bane dans The Dark Knight Rises parce qu’il n’est tout de même pas très commode, tant dans son apparence physique que dans sa façon de faire.

Un fou : le personnage principal de Take Shelter, qui voit sa vie bouleversée par des visions qu’il a, notamment de terrible intempéries. C’est à travers ses yeux que l’on va suivre ce qui s’apparente à une fin du monde.

Un manipulateur : Claude dans Dans la maison, jeune lycéen qui va faire pénétrer son professeur de français dans la demeure d’un camarade de classe. Il est superbement interprété, tout en ambigüité, par le jeune Ernst Umhauer.

Un personnage improbable : L’ourson qui parle et plus que ça qui est la base du film Ted. Déjanté et loufoque, il est à la fois attachant et agaçant. Un vrai personnage de comédie. Mais en peluche…

Un super-héros : Batman dans The Dark Knight Rises parce qu’il est mis plus bas que terre et qu’il réussit à se sauver lui-même puis à sauver l’humanité dans son ensemble. Rien que ça…

Un animal : Le cheval dans Cheval de guerre parce que c’est bien lui que nous suivons dans ses péripéties au cours de la première guerre mondiale. Son destin est si extraordinaire qu’il a presque réussi à me transporter complètement.

Un couple : Celui d’Amour, forcément. On ne voit presque qu’eux et c’est leur histoire qui nous est montrée pendant tout le film.

Une idée de fou : Avoir invité autant de monde à son anniversaire. Cela donne la base de l’histoire de Projet X, fête qui tourne peu à peu au grand n’importe quoi. Pas le film le plus utile de l’année mais bon…

Une absurdité : Plan de table parce que j’avais rarement vu un film aussi raté que celui-là. C’en est à un tel point qu’il n’y a absolument rien à en tirer.

J’AI AIMÉ

- La bonne année du cinéma français avec beaucoup de films de qualité, souvent assez fins et qui font réfléchir. Ce n’est pas toujours le cas donc il est important de souligner cet état de fait en espérant qu’il se prolonge sur 2013.

- Les films de super-héros. Cette année, il y a eu une vraie volonté des producteurs de revenir aux origines puisque Batman tout comme Spiderman connaissent vraiment des épisodes qui les font revenir très tôt dans leur passé.

- Le fait de pouvoir retourner au cinéma après un mois d’ « abstinence » entre les mois de juillet et d’août. Ça m’a vraiment fait un bien fou de retrouver cette ambiance si particulière.

- La dernière Cérémonie des Césars qui relevait plutôt la moyenne des dernières années même si, je vous l’accorde, ce n’était pas forcément très compliqué. Elle a offert un palmarès sans trop de polémiques possibles même s’il était peut-être un peu (trop) consensuel.

- La disponibilité d’Alice Winocour, réalisatrice de Augustine à la fin de la projection. Pendant plus d’une heure, elle a expliqué son projet, sa façon de faire et elle a aussi répondu à des questions plus ou moins intéressantes des spectateurs. Et tout cela avec une vraie intelligence.

JE N’AI PAS AIMÉ

- Les adaptations de livres que j’apprécie : Ce que le jour doit à la nuit ou Bel Ami ne sont pas loin d’être massacrés par des réalisations un peu à côté de la plaque, et surtout, à mon sens, des partis-pris pas vraiment intéressants dans le choix des éléments à adapter.

- Le rapprochement de plus en plus évident entre Pixar et Disney puisque si leurs deux films ne sont pas mauvais, on a un peu l’impression que tout va finir par se ressembler et qu’il n’y aura plus la touche Pixar qu’on appréciait tant. Peut-être de nouveau avec le préquel de Monstres et Compagnie.

- La polémique autour du dernier Batman et de la tuerie tragique d’Aurora, notamment la Une de Télérama la semaine suivante (Batman assassin ? ). Bien sûr que le cinéma peut être violent mais il n’est pas la cause principale d’une telle horreur. C’est réducteur et même dangereux…

- Les deux adaptations de Blanche Neige, qui, chacune de leur côté, en font des tonnes et qui ne rendent pas vraiment justice à un conte mythique qui a donné son premier film à Disney, il y a bien longtemps…

- Que Woody Allen continue de cette manière son tour d’Europe. Déjà que Minuit à Paris n’était pas génial, mais To Rome with love est carrément mauvais, particulièrement peu inspiré et mollasson. Allez, Woody, reviens-nous avec un vrai film !!!

L’ABÉCÉDAIRE DE 2012

A comme ANIMAL :
Entre le cheval de Cheval de guerre, le tigre de L’Odyssée de Pi, la souris et l’ours d’Ernest et Célestine et le zoo de Nouveau départ, 2012 aura été marqué par de nombreux films avec des animaux en tous genres.

B comme BLANCHE NEIGE :
Le célèbre conte des frères Grimm a connu cette année deux adaptations. Leur différence fondamentale : le traitement qui est fait de l’histoire (l’une est plus fleur bleue et l’autre guerrière). Leur point commun : toutes deux sont ratées…

C comme CONFLUENCE :
UGC a ouvert en avril dernier un nouveau complexe de 14 salles. Depuis que j’habite à moins de dix minutes à pied, c’est devenu mon repère préféré. Il faut dire que les avant-premières sont nombreuses et que les salles sont plutôt agréables…

D comme DESPLAT :
Le célèbre compositeur français de musique de films devenu chouchou d’Hollywood depuis quelques années a encore fait très fort en 2012 puisqu’il a composé pas moins de cinq musiques de films que j’ai vu avec, notamment, celle d’Argo qui est vraiment très réussie.

E comme EASTWOOD:
Il a plus fait parler de lui pour une apparition politique que pour son film annuel, ce qui n’est pas forcément une bonne chose pour le cinéma. En même temps, J. Edgar ne méritait pas une plus grande exposition, trop ambitieux et balayant une période trop importante. Je souhaite le retour d’Eastwood à quelque chose de plus intimiste.

F comme FIN DU MONDE:
On nous la prédisait pour le 21 décembre dernier mais rien n’est venu. Au cinéma, par contre, divers réalisateurs l’ont évoqué, de manière toujours différente mais intelligente (comédie pour Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, film catastrophe pour Perfect Sense ou drame plus intimiste pour Take Shelter).

G comme GOUT:
Le jeune réalisateur mexicain, répondant au prénom d’Everardo, frappe très fort pour son premier film avec un Dias de Gracia plus qu’ambitieux, parfois un peu surfait mais tout de même terriblement excitant. J’attends avec impatience la suite d’un réalisateur qui me semble déjà très prometteur et qui, s’il se canalise un peu, est capable de grandes choses.

H comme HANEKE :
Trois ans après Le ruban blanc, Michael Haneke a de nouveau frappé très fort en remportant la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes. Et après visionnage du film, on ne peut que se dire que c’est mérité tant son film est d’une maitrise rare.

I comme IMITATION:
Le biopic devenant de plus en plus présent, les rôles d’imitation se développent aussi. C’est une performance si différente d’un jeu plus classique que j’estime qu’elles ne doivent pas être jugées de la même façon, notamment dans le grand jeu des récompenses. Cette année, d’ailleurs, dans mes récompenses, j’en ai fait une catégorie différente.

J comme JAMES BOND:
2012 marquait les cinquante ans du plus célèbre des agents secrets de Sa Majesté. Anniversaire fêté en grande pompe puisque le vingt-troisième opus, réalisé par Sam Mendes, envoie plutôt du lourd et permet une forme de retour aux sources salutaire…

K comme KAÏRA:
Film pas déplaisant en lui-même, cette comédie illustre surtout comment, aujourd’hui, une web-série qui fait du buzz peut très vite devenir un long-métrage qui remporte un certain succès. C’est tout à la fois vivifiant mais aussi un peu inquiétant sur le manque d’idées et d’originalité du cinéma actuel.

L comme LARRIVAZ :
Après une petite carrière d’actrice arrêtée il y a dix ans, cette jeune femme a décidé de passer de l’autre côté de la caméra. Bien lui en a pris car son Paradis des bêtes est un film fort sur un sujet pas évident et particulièrement casse-gueule. Beaucoup de maîtrise pour une réalisatrice que l’on devrait retrouver très prochainement…

M comme MARTHA MARCY MAY MARLENE:
Cette succession de prénoms commençant par la lettre M est sans doute le titre le plus étrange depuis pas mal de temps au cinéma (et aussi un des plus durs à retenir…). Et le pire, c’est qu’il fait plutôt sens pour définir rapidement un film plutôt prenant et intéressant.

N comme NAVET:
Cela faisait quelques années que je n’avais pas vu un si mauvais film que Plan de table. Tout y est raté, de l’idée de départ au scénario en passant par le jeu d’acteurs. Le grotesque est atteint et pas qu’un peu…

O comme OST:
OST = Bande Originale dans le jargon. En 2012, aucune ne m’a véritablement éblouie même si celle des Bêtes du sud sauvage mérite plus qu’une écoute, notamment après avoir vu le film. Au niveau de la densité globale, Alexandre Desplat reste le maitre avec cinq compositions toujours réussies.

P comme PUBLIC:
Cette année 2012 ne restera pas dans les annales en termes de fréquentation des salles, c’est le moins que l’on puisse dire… Ce qui est surtout marquant sur les douze derniers mois, c’est le nombre de comédies annoncées comme des grands succès et qui se sont pris des claques assez monumentales. Le public est donc toujours aussi complexe à appréhender…

Q comme QUARANTE-SIX:
C’est le nombre de films français vus cette année, soit à peine moins d’un par semaine. Et comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, je ne peux que me féliciter de la qualité d’ensemble des longs métrages hexagonaux en 2012. Il y a bien sûr eu des ratés mais aussi et surtout beaucoup de beaux ou très beaux films.

R comme RÉCOMPENSES:
Le cinéma, c’est aussi un nombre impressionnant de récompenses, que ce soit dans des Festivals ou lors de cérémonies annuelles. A ce petit jeu, cette année, je pense que c’est Les bêtes du sud sauvage qui a remporté la « palme » du plus grand nombre de trophées. Et c’est peut-être dans les deux prochains mois qu’il peut accrocher les plus prestigieux…

S comme SCHOENAERTS :
Grande découverte de l’année, cet acteur belge éclabousse de son talent Bullhead et De Rouille et d’Os. Sa force physique brute, couplée à la sensibilité de son jeu en font l’une des futures stars de demain.

T comme TROIS DIMENSION:
La 3D est-elle en train de se démocratiser ? En tout cas, cette année, j’aurai vu une quinzaine de films avec cette technologie, certains y gagnant vraiment (notamment L’Odyssée de Pi) alors que pour la plupart, ce n’était pas forcément utile. Mais, au moins, la 3D ne vient pas dénaturer certains longs-métrages.

U comme UGC:
Grâce à leur carte illimité, j’ai pu beaucoup aller au cinéma sans me ruiner outre mesure et je les en remercie donc. De plus, je trouve que, maintenant, sur Lyon, avec des salles supplémentaires, ils programment avec un éclectisme plutôt intéressant. Et leur effort sur la présence d’artistes pour les avant-premières est plus que louable.

V comme VINTERBERG:
Depuis presque quinze ans et sa première vraie réussite (Festen), il était retombé dans l’anonymat mais, cette année, Thomas Vinterberg revient en force avec un film prenant et dérangeant, La chasse. Il y dirige un Mads Mikkelsen excellent et il nous prouve qu’il peut encore faire de grands longs-métrages.

W comme WALLIS:
Cela faisait très longtemps qu’un enfant ne m’avait pas autant impressionné que cette jeune américaine, sortie de nulle part et qui est hallucinante dans [url=]Les bêtes du sud sauvage[/url]. Sans doute parce que, malgré ses sept ans, elle joue véritablement comme une adulte. Une performance remarquable et déjà remarquée par tout Hollywood. A star is born.

X comme PROJET X:
On tient sans doute là le film le moins intelligent de l’année puisqu’il raconte comment, dans un quartier d’ordinaire calme, une fête non maitrisée va tout faire dégénérer. C’est, paraît-il, le film le plus téléchargé de l’année et il a eu un retentissement à cause de fêtes organisées selon le même principe à différents endroits du globe et notamment en France…

Y comme YEUX:
Allez trouver un mot qui commence par cette lettre !!! J’ai choisi celui-ci car le regard est toujours très important au cinéma. Dans certains films, il peut même en dire beaucoup plus long qu’un dialogue. Et cette année, ce sont les yeux de la toute jeune Quvenzhané Wallis qui m’ont vraiment fasciné.

Z comme ZEITLIN:
Ce jeune réalisateur aura été l’un des animateurs de cette année 2012 puisqu’au cours des douze mois derniers, il a fait le tour de très nombreux Festivals, glanant des prix à ne plus savoir qu’en faire. Tout cela pour une sortie officielle en France et, surtout, un film de très grande qualité.

STATISTIQUES

graphique évolution notes

GRAPHIQUE DE L’ÉVOLUTION DES NOTES

films vus pas réseau

FILMS VUS PAR RÉSEAU

moyenne par réseau

MOYENNE DES NOTES PAR RÉSEAU

films par cinémas

FILMS VUS PAR CINÉMA

moyenne par cinémas

MOYENNE DES NOTES PAR CINÉMA

films par genre

FILMS VUS PAR GENRE

moyenne par genre

MOYENNE DES NOTES PAR GENRE

films par provenance

FILMS VUS PAR PROVENANCE

moyenne par provenance

MOYENNE DES NOTES PAR PROVENANCE




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